RAMENER LES DEPLACES A LA MAISON EST BIEN, MAIS LES PROTEGER EST ENCORE MIEUX
De toute évidence, tout est à faire ou à refaire en Centrafrique. Les voix s’élèvent de partout pour critiquer et dénoncer de nombreux dysfonctionnements au sein de l’appareil étatique. La recrudescence de violences ces derniers temps dans le centre de la RCA a fait beaucoup de victimes. Les combats de Bakala , Ndassima et les récents événements du Kilomètre 5 montrent à suffisance que le niveau de l’insécurité a augmenté d’un cran dans cette partie du monde. Tous les efforts consentis du gouvernement à éradiquer l’insécurité sur toute l’étendue du territoire a pris du plomb dans l’aile.
Le Ministre de la Sécurité Publique, Jean-Serge Bokassa et la Ministre des Affaires Sociales et de la Réconciliation, Madame Virginie Baikoua ont déployé des efforts pour déloger les déplacés sur les différents sites pour qu’ils rentrent enfin chez eux. Cette initiative est louable, mais les protéger serait encore meilleur. Les déplacés se sont vite rendus compte que l’insécurité est encore à l’ordre du jour dans certaines circonscriptions. Les fauteurs de troubles qui se sont confinés dans une logique de terreur au sein de la population du troisième arrondissement est un acte à dénoncer avec la dernière énergie.
Si nos forces de sécurité et de défense avaient pris le soin de protéger la population de leur opération ciblée, on aurait épargné la vie perdue de nombreux habitants de cette localité. Ramener les déplacés à la maison est bien, mais les protéger est encore mieux. Les Centrafricains sont conscients de la mission tant bien difficile que périlleuse de l’actuel Ministre de la Sécurité. Seulement, cette excuse n’est pas valable pour une frange de la population Centrafricaine. Il est inconcevable que le peuple continue de souffrir à cause des fauteurs de troubles qui n’ont pour seule envie que de faire durer l’insécurité en Centrafrique.
L’Etat recrute 500 policiers et Gendarmes pour aider ceux qui sont déjà sur le terrain à rétablir la sécurité dans la Capitale Banguissoise ainsi que dans l’arrière-pays. Doit-on attendre que les Centrafricains se fassent massacrer pour prendre de mesures adéquates afin de protéger la population ? Le retour à l’ordre constitutionnel ne devrait plus laisser l’occasion à un groupe armé de quelque nature que ce soit de semer la mort et la désolation au sein de la population civile. Nos autorités civiles et militaires doivent prendre leurs responsabilités. En attendant d’autres informations, nous vous prions chers(es) compatriotes de bien vouloir suivre nos regards, vous constaterez que nous sommes froids. Affaire à suivre !!!
LA REDACTION DE TAKA PARLER