Face à la Mondialisation, il y a nécessité d’avoir, en Centrafrique, un véritable BusinessPlan National, dès l’après Transition, dixit Christian Dominique DARLAN.

Publié le par TAKA PARLER

Face à la Mondialisation, il y a nécessité d’avoir, en Centrafrique, un véritable BusinessPlan National, dès l’après Transition, dixit Christian Dominique DARLAN.

C’est dans un souci de bien faire, au bénéfice de l’intérêt général, que le Collectif FINI-Ndara-FINI-Kodé vous offre cette réflexion.

L’expérience a démontré que le repli sur soi, voire l’isolement économiquement est un énorme handicap au développement. L’histoire de la Chine et de l’Inde du 3ème Millénaire prouve que, même pour les plus grands pays, la compétitivité internationale et l’intégration au marché mondial sont en fait incontournables. Mais quelles sont les chances pour un pays tel que la Centrafrique qui souhaite s’engager dans la course ? - En restant uniquement exportateurs de matières premières non transformées, je dirais que la réponse à la question est : - aucune chance, car les marchés porteurs, de nos jours, sont ceux des produits manufacturés à haute valeur ajoutée et des services.

Nous sommes donc « hors jeu » dans l’état actuel avec nos cadres juridiques, fiscaux et sociaux, sans parler de l’instabilité politique, qui sont restés parfaitement dissuasifs pour les investisseurs. La formation professionnelle est également inexistante et profondément inadaptée. Le coût des facteurs, qu’il s’agisse de l’électricité, des transports intérieurs, des services bancaires, portuaires et aéroportuaires, est très excessif. Les infrastructures de base : routes, ports, énergie sont en ruine ou inexistantes. Le cadre macroéconomique est instable, l’inflation importante, le budget déséquilibré. Dans ces conditions, les investisseurs étrangers regardent évidemment ailleurs qu’en Centrafrique. Les capitaux locaux provenant de la perception des rentes ou de la corruption s’investissent hors du pays et les aides extérieures se demandent comment limiter les dégâts.

Face à tous ces maux et ces lourds handicaps, la véritable question qui se pose est celle de savoir comment allons nous faire pour créer un environnement global favorable à notre « entrée en jeu » ?

Il nous faut réagir faute de quoi, nous serons balayés par cette grande vague de la mondialisation. Nos productions, nos industries, nos populations risquent de ne pouvoir survivre dans un monde où, comme dans le modèle darwinien, ne survivent que les plus aptes.

Ce nouveau siècle dans lequel nous venons d'entrer est celui de l'intelligence; - à nous de savoir faire preuve d'ingéniosité, de curiosité, d'imagination et d'adaptabilité. – A mon humble avis, les bases de notre modèle de développement, pour sortir de l’anonymat devront s’articuler autour de l’agriculture, le tourisme, le respect de l’environnement et autres.

Dans une Réflexion précédente, je disais ceci : « Une prise de conscience commune, un engagement de tous les fils et filles de la Centrafrique sont indispensables si nous voulons être capables, d’ici à l’horizon 2025, de développer de façon autonome les moyens de nous nourrir, de nous loger, de nous vêtir, de nous instruire, de nous soigner, de nous protéger, de cohabiter en toute intelligence, de regagner le respect des autres, et par voie de conséquence, notre dignité et de participer activement à l’éradication de la pauvreté, qui rappelons le n’est pas une fatalité ».

Nous avons volontairement mis en premier « les moyens de nous nourrir » car il nous faudra produire d’abord pour nous. – S’articuler autour de l’Agriculture en premier, en produisant de manière suffisante pour nous, mais en ayant clairement à l’esprit la volonté et l’objectif de devenir à moyen terme le Grenier de la sous-région. - Pourquoi produire d’abord pour nous ? – Réponse : parce que l’autosuffisance alimentaire, selon nous, doit être à la base de toutes nos prétentions. Car, retenons bien ceci : c’est seulement une fois que l’on a bien mangé et donc rassasié et en bonne santé, que l’on peut, en toute quiétude, penser à autre chose. Un peuple qui a faim ne pense pas à long terme.

Cette affirmation simple paraît désuète et basique mais elle est réaliste et primordiale. – Une fois que nous aurons suffisamment produit pour satisfaire nos besoins locaux, alors nous pourrons, en toute intelligence et objectivité, aller à la conquête des autres marchés de la sous-région et au-delà ; mais cela ne s’improvise pas. Pendant que nous nous donnerons les moyens pour « bien nous nourrir », nos stratèges devront déjà préparer les terrains et établir les stratégies qui nous faciliteront la conquête des autres marchés potentiels, afin d’y prendre très tôt des parts de marché conséquents, faisant de nous un acteur sous-régional reconnu.- Par Agriculture avec un Grand A, nous entendons également agroalimentaire dans toute sa diversité. – Nous devrons également nous appuyer sur le tourisme qui, comme nous le savons tous, lorsqu’il est utilisé avec des objectifs clairs, peut devenir une industrie industrialisante.

–Il y a un dicton Amérindien qui dit : « Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoissonnée, le dernier poisson capturée, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas ». – Les nations riches et principaux pourvoyeurs de l’APD sont de plus en plus en accord avec ce diction ; à nous de faire preuve d’intelligence et de réalisme en offrant notre participation. - Une stratégie spécifique, autour de la protection de l’environnement, devra donc nécessairement faire partie de notre arsenal de conquête afin de sortir de l’anonymat.

Pour réussir notre « entrée en jeu », il nous faut d’abord ingénieusement établir différentes stratégies conquérantes afin de remettre de l’ordre dans notre pays et d’engranger des revenus issus des plus values et de la valeur ajoutée que nous allons réaliser. La vérité donne et facilite le pouvoir de toute action politique, surtout lorsqu’il y a des réformes courageuses et importantes à entreprendre pour le bien-être à moyen et long terme de la nation toute entière.

Le processus de modernisation, qu’il nous faut impérativement et inéluctablement engager, impliquera non seulement les entreprises, petites ou grandes, qui doivent se restructurer, investir et se moderniser, mais aussi l’Etat Centrafricain. Ce dernier devra réformer ses politiques sectorielles, améliorer l’environnement juridique, fiscal et réglementaire, et revoir les conditions globales de compétitivité des entreprises qui vont de la politique macroéconomique et du taux de change, aux politiques qui influent directement sur les entreprises : - politique de l’énergie, des transports, de la formation professionnelle.

Nous ne pourrons pas réformer le pays sans passer un compromis historique avec le Peuple Souverain, afin que l’appropriation de la lutte contre la pauvreté soit l’affaire de tous et déclarée « Cause historique et prioritaire Nationale », et ce, jusqu’à ce que dans le classement mondial IDH (Indice de développement Humain) la RCA ne soit plus parmi les 50 derniers de la classe.

– A ce jour de 2015, Notre pays en tant que Nation est à la croisée des chemins, et c’est notre responsabilité de choisir, pas demain ni après demain mais maintenant, la meilleure voie qui est celle de nous donner les moyens d’amorcer, à l’horizon 2025/2030, les bases solides de notre modèle de développement, qui se veut durable, équitable et solidaire. Nous n’avons pas d’autres choix, si nous ne voulons pas sombrer définitivement dans l’anonymat et la misère généralisée ; les conséquences seraient dramatiques et humainement catastrophiques. Notre leitmotiv : rétablir les lettres de noblesse du « Mieux vivre ensemble». Pour cela, il nous faut, dès aujourd’hui, être architecte et bâtisseur au pied du mûr de notre propre destin, afin d’enraciner profondément les fondations des meilleures conditions qui faciliteront notre quiétude et prospérité future. – Comme j’ai déjà eu à le dire dans l’une de mes précédentes publications : « Avant de monter en haut de l’escalier, il faut déjà monter la première marche ». Pour le cas Centrafrique, cette première marche c’est établir un véritable projet de société ambitieux et crédible, un Businessplan National clairement expliqué au Peuple Souverain afin de susciter l’adhésion pour que Chaque Centrafricaine et Centrafricain soit partie prenante dans les efforts à consentir au quotidien, étape par étape, pour amorcer le développement de notre chère et tendre République. Ce BusinessPlan National devra clairement promouvoir les stratégies de mise en action permettant réellement d’atteindre les objectifs fixés. Les résultats de nos performances forceront et façonneront le respect des autres à notre égard. - S’engager, engager une parole et faire en sorte que la parole soit respectée. C’est ainsi que l’on crée à terme le respect des autres et la crédibilité.

L’avenir de la Centrafrique ne dépend principalement que d’elle-même, mais le pays est dans une situation si difficile qu’il ne peut s’en sortir seul. Il a besoin d’aide, mais d’une aide qui débloque le plein usage de ses propres forces plutôt que d’une aide qui cherche à le façonner selon le modèle occidental.

L’aide que nous solliciterons devra être présentée et fournie sous forme de « Solidarité et NON de Charité Internationale ». Dans une précédente publication, j’ai déjà détaillé ce que j’entends par cette affirmation ; cela a été une belle occasion pour que nous parlions des ODM (Objectifs de Développement du Millénaire) plus connus en Centrafrique au travers du terme technique DSRP.

A l’instar du Japon qui au sortir de la guerre a eu besoin d’aide financière pour reconstruire le pays ; - aujourd’hui, la Centrafrique après un demi-siècle d’indépendance marquée par un sous-développement chronique et sa cohorte de coups d’états, rebellions, mutineries, pauvreté et sans volonté réelle, de la part des dirigeants de l’époque, d’accéder au bien-être de leurs populations, la Centrafrique de l’après 2015, de l’après Transition a besoin d’une aide financière et technique massive afin de mettre en chantier les projets et réformes qui, à terme, permettront au pays de s’installer définitivement, donc durablement, sur les rails de la prospérité, de la démocratie, de l’éducation, de la santé, de la stabilité et du développement. – Pour cela, le pays a besoin d’établir un véritable projet de société clair et crédible pour les 10 à 15 prochaines années. – Sans projet de société cohérent, donc sans Businessplan (pour utiliser le langage des investisseurs et créateurs d’entreprise), il n’y aura pas d’aide massive, donc pas de financement ; on continuera à se contenter du DSRP et autres prêts, aides ou financements qui nous ont permis et nous permettent de maintenir la tête, à peine hors de l’eau, évitant ainsi la noyade.

Cela fait plus de 50 ans que cela dure et nous connaissons le résultat : Certes, l’aide au développement protège de la famine, elle n’a jusque là guère provoqué le développement ni empêché la pauvreté de se répandre et de s’aggraver en Centrafrique. - Au bout de 55 années d’indépendance, ayons l’humilité et l’honnêteté intellectuelle de reconnaître que nous avons plus qu’abuser de notre droit à l’erreur dans ce domaine.

Dans une acceptation ludique, l’erreur étant généralement perçue comme formatrice, et c’est par contre la récurrence d’une même erreur qui devient une faute ; cela fait longtemps que nous savons tous que l’aide au compte goutte n’est pas et n’a jamais été la solution. – Oui, mais comment voulez-vous que nous obtenions une aide financière et technique massive, si nous même nous ne savons pas exactement ce que nous voulons pour notre Pays et notre Peuple pour les 10, 15 à 20 ans à venir ? – Où est à ce jour de 2015, à l’aube des élections générales, notre BusinessPlan National ?

– Avec un Projet de société clair, cohérent, crédible et ambitieux, nous pourrons aisément définir les conditions dans lesquelles le soutien de notre action est acceptable ; faute de quoi, nous continuerons à faire comme depuis toujours, c’est-à-dire, croire bon devoir laisser les autres penser pour nous, faire pour nous, décider pour nous et financer nous, alors que de la matière grise, nous en avons tous. Il est donc temps que nous utilisions la notre afin de promouvoir le BusinessPlan « Made in RCA ».

Sans véritable projet de société cohérent, crédible et ambitieux, d’ici 2025 la pauvreté aura atteint un tel degré que les gens seront prêts à suivre le premier populiste qui émergera et plongera le pays dans le chaos, car l’Etat Républicain aura complètement disparu ; chaque chef de guerre annexera une partie de nos provinces et imposera son autorité par la terreur. Comprenez bien ce que je suis entrain de vous dire : -si nous ne faisons rien, là dès maintenant, c’est la somalisation de la RCA qui nous guette et, au mieux ce sera la partition du pays en 2 voir 3 micro Etats.

Au Collectif FINI-Ndara-FINI-Kodé, nous ne voulons pas de cela pour notre Pays, ni pour nos enfants, ni pour la multitude de nos frères et sœurs en Christ, compatriotes et autres ; - Alors, encore une fois dès aujourd’hui, nous tirons la sonnette d’alarme et nous crions aussi bien, aux oreilles de ceux qui veulent l’entendre, que de ceux qui ne mesuraient pas, jusqu’à ce jour, la gravité de la situation et ainsi qu’à ceux qui s’en foutent : « Attention, le danger nous guette, il frappe déjà à notre porte ; il nous faut rapidement mettre en chantier et en action différentes réformes indispensables ».

Le Peuple doit se réveiller et, s’il le faut, forcer la main de nos gouvernants afin qu’ils fassent ce dont pourquoi ils sont grassement payés. D’ailleurs, s’ils ne font rien, même leurs intérêts personnels et intimes seront impactés ; à bien réfléchir, ils n’ont plus le choix que de faire ce qu’ils doivent impérativement faire afin de laisser des traces positives dans l’Histoire du Pays et dans la Mémoire du Peuple Souverain.

Dans une précédente publication, j’écrivais ceci : « Lorsqu’on est Dirigeant, il faut comprendre que la principale mission est de servir le peuple et qu’on n’est pas Chef sans sujets ; - c’est grâce aux sujets qu’on est Chef. - La Communauté Internationale qui a accepté de nous aider et nous accompagner à avancer jusque-là a un rôle à jouer afin d’avoir une meilleure gouvernance dans notre pays. – L’aide au compte goutte ne suffit plus. Le Peuple ne peut plus continuer à souffrir ainsi. - La Communauté Internationale devrait commencer à soutenir de véritable projet de société viable. - Elle devrait mettre en place un véritable système de surveillance afin de savoir vers quoi l’aide octroyée a été utilisée car, le but premier de toute aide est de soutenir les efforts du peuple à sortir de la spirale du sous-développement. - Aider les centrafricains ce n’est pas les remplacer ou faire à leurs places. - Nous ne disons pas qu’il faut remplacer les centrafricains pour aider les centrafricains à aller de l’avant, mais c’est de taper sur les doigts de ceux qui ne font pas ce qu’ils doivent faire parce qu’aujourd’hui le monde est devenu compétitif ; - on n’évalue plus quelqu’un sur le poste qu’il occupe mais sur le rendement qu’il produit au poste qu’il occupe. - Quand il n’est pas rentable, il faut l’enlever et mettre quelqu’un de plus compétent pour que les choses avancent ».

Nous avons besoin d’aide sous diverses formes : - don, prêt non-remboursable, prêt à taux minimum, assistance technique et autres, dans le seul but principal de nous fournir les moyens de travailler, afin de réduire la pauvreté et, un peu plus tard nous développer offrant ainsi des perspectives d’un avenir meilleur à nos populations.

Plus de 55 ans après l’indépendance le pays n’a pas avancé, le Peuple survit or qu’il a tout pour être heureux. Nous qui sommes nés après l’indépendance et qui avons voyagé, côtoyé d’autres peuples, d’autres cultures, nous savons que des solutions existent et par volonté politique, détermination et pédagogie l’avenir sera meilleur chez nous aussi. Pour cela, il faudra désormais compter sur nous même, car les solutions du quotidien qui nous conviennent nous les connaissons ; - il faudra ensuite concevoir un véritable BusinessPlan National, puis avoir l’intelligence élégante de nous élever et d’admettre humblement que quand on ne sait pas comment faire, - pour gérer efficacement l’aide massive que notre modèle de développement nécessitera, et comme nous ne voulons pas faillir dans notre mission et surtout relever le défi que nous nous sommes collectivement fixés,- il n’y a pas de honte à demander d’apprendre auprès de plus qualifié que soit.

Il y a un proverbe Africain qui dit : «Si tu ne peux, seul, t’organiser et défendre le Pays de tes Pères, fais appel aux hommes plus valeureux et profites du séjour de tes hôtes, sur la Terre de tes Pères, pour te familiariser avec leurs techniques et méthodes de travail ; cela te servira dans l’avenir ».

L’avenir de la Centrafrique ne dépend principalement que d’elle-même, mais le pays est dans une situation si difficile qu’il ne peut s’en sortir seul. Il a besoin d’aide, mais d’une aide qui débloque le plein usage de ses propres forces. – Ainsi, afin d’assimiler efficacement les méthodes de production, d’administration et de gestion efficace, nous devrons faire appel à l’assistance technique étrangère, à la coopération internationale, aux institutions de développement, à l’expertise des agences de développement, à la diaspora centrafricaine, aux jeunes diplômés centrafricains et africains qui résident en Occident, le tout pour que des cadres et techniciens compétents viennent en Centrafrique, dans un cadre prédéfini de partenariat avec les autochtones, sous l’œil fédérateur de l’Agence Spéciale de Développement que l’Etat devra mettre en place. - Grâce à ce système ingénieux de « learning by doing », aussi bien les cultivateurs Centrafricains que les technocrates sauront collectivement assimiler cette méthode d’auto-apprentissage par la pratique du terrain productif, industriel, économique, administratif et de la bonne gestion financière ».

Tous ensemble, nous devrons faire des choses merveilleuses en Centrafrique ; nous démontrerons qu’il est possible en quelques années, lorsqu’on sait ce que l’on veut et où on veut aller, -d’où l’élaboration stratégique d’un BusinessPlan National clair, cohérent, crédible et ambitieux,- de sortir des méandres de la pauvreté, du sous-développement et d’être considéré par tous comme étant le Jeune Bamara au cœur de l’Afrique. - Nous devrons nous surpasser et remettre notre pays, notre Peuple sur les voies du progrès, de la démocratie, du développement, des droits de l’homme. Les résultats de nos performances forceront le respect des autres à notre égard.

En matière d’aide financière, 1953 a été une année déterminante pour le Japon car c’est cette année-là qu’il a perçu le 1er prêt octroyé par la Banque Mondiale et ce une année avant que ce dernier n’adhère au Plan Colombo dont la durée de vie a été de 14 ans, c’est à dire jusqu'en 1966. - .Au début des années 1960, le Japon était le deuxième principal bénéficiaire des prêts de la Banque Mondiale après l’Inde. Ces prêts ont servi à la construction des autoroutes, des trains à grande vitesse et des centrales électriques, bref les infrastructures de base qui ont accompagné la période de grande croissance économique du Japon. - Les investissements dans les grandes entreprises comme Yawata Steel (Actuellement Nippon Steel), Toyota et les chantiers navals Mitsubishi ont été consentis par la Banque Mondiale, dont les prêts n’ont pris fin qu’en 1990, année qui a vu l’avènement du Japon en tant que deuxième donateur mondial derrière les Etats-Unis.

Nous aussi, en Centrafrique, lorsque nous aurons clairement établi un Businessplan National, un véritable projet de société visionnaire et nettement plus ambitieux que le DSRP, nous aurons besoin d’un Plan du type Colombo. - Notre objectif : - La croissance et le développement !…. assurant le Bien-être, la sécurité, la stabilité, le bien vivre ensemble, la prospérité, la solidarité entre toutes les personnes vivants en Centrafrique sans distinction d’âge, de couleur, de religion, d’appartenance sociale ; - l’essentiel étant de vivre en toute intelligence ensemble car au delà de nos nationalités, de notre statut social , de notre position dans le concert des Nations, nous sommes tous des Humains et vivons tous sur la même planète.

Ceci étant dit, alors, la question qui s’imposera à nous sera celle de savoir : qu’entendons-nous par développement ? - Il nous faudra donc d’abord répondre à cette question et ensuite y adjoindre en face les projets, qui à nos yeux, serviraient de catalyseur en faveur de cette alchimie complexe qu’est le développement de la Centrafrique d’autant plus que nous le voulons durable, équitable et solidaire. Le développement en Centrafrique devra se conjuguer prioritairement avec le verbe « être » qu’avec le verbe « avoir ». - Pour cela, il nous faudra établir de véritables stratégies qui devront nous permettre de réduire la pauvreté, de promouvoir l’éducation de qualité équitable pour tous, d’améliorer les conditions de vie et de santé, d’influer sur les idées, sur les savoir-faire et compétences locales, sur nos institutions chargées du développement et sur les politiques s’y afférant.

Pour la Centrafrique, l’heure est venue de se retrousser les manches, de prendre des décisions précises quant à notre avenir ; - il y a tellement de problèmes et le retard est tel qu’il m’a fallu faire une analyse profonde et spécifier notre stratégie de développement en fixant les étapes à suivre. – Au Collectif FINI-Ndara-FINI-Kodé, nous proposons donc que notre modèle conquérant d’amorçage d’un développement durable, équitable et solidaire se fasse en trois phases :

  • La 1ère se consacrera à mettre les bases indispensables soucieuses du bien-être du Peuple ».

  • La 2ème aura pour mission de structurer et fiabiliser les institutions d’un Etat de Droit

  • La 3ème devra mettre les bases solides favorisant un développement durable et stable

La Jeunesse Centrafricaine et la Nouvelle Génération, arrivées en âge de comprendre et prendre les choses en mains, en ont plus qu’assez d’appartenir à un pays minable, complexé où la médiocrité occupe une place considérable ; la jeunesse des rues, celle scolaire, veut également que les choses changent. - Cette jeunesse semi-lettrée écoute la radio et s’informe via d’autres médias et comprend mal que la République Centrafricaine reste à la traîne, alors que les autres avancent. – Il suffit de se promener dans Bangui et à travers le pays, en côtoyant le Peuple et en échangeant avec lui, pour savoir que cette nouvelle génération désire ardemment être le pilier de cette reconstruction après ces décennies de tâtonnements, de non progrès, d’attentisme, de non développement. Le Peuple est conscient qu’il est plus que temps de prendre notre destinée en mains afin d’offrir un meilleur devenir aux générations futures.

Le Collectif FINI-Ndara-FINI-Kodé est ouvert à toutes discussions constructives, apportant ainsi notre expertise aux Futurs Gouvernants de Centrafrique qui seront très prochainement élus par le Peuple Souverain.

Les Réformes que nous suggérons ici peuvent parfois vous sembler fastidieuses, parfois basiques, parfois radicales, mais elles obéissent à des stratégies permettant d’installer des actions tenaces qui visent à labourer en profondeur un terreau social et psychologique complexe. – Le but étant d’apporter l’espoir à nos populations déshéritées et désœuvrées, ouvrant ainsi au dessus de leurs têtes un espace de ciel dégagé de tout nuage épais ; - ce qui leurs feraient dire en eux-mêmes : « Oui, Demain sera Meilleur ». - Cela devrait alors créer une dynamique favorisant, à terme, la stimulation de la volonté de chacun pour se battre au quotidien afin de sortir des méandres et des maux du sous-développement. Nous signerons ainsi l’acte de naissance de « Notre YES WE CAN national ».

Je disais plus haut que vu nos atouts, le modèle de développement que nous devrions mettre en place, pour sortir de l’anonymat, devra principalement s’articuler autour de l’agriculture. – Principalement ne veut pas dire exclusivement.- Jusqu’à ce jour l’agriculture Centrafricaine, malgré ses atouts, n’a pas su acquérir dans la sous-région la place qui lui revient. Cela est dû au fait que dans le passé, les gouvernants ont bâti sans intelligence des structures non viables du fait que les projets étaient initialement mal dimensionnés. Désormais, il nous faudra démontrer qu’en suivant des méthodes simples qui prennent en compte des réalités locales, il est tout à fait possible d’agir pour le meilleur, dans des contextes aux apparences figées.

La Centrafrique de l’après Transition, de l’après 2015, puisqu’elle désire s’en sortir, a l’impérieuse l’obligation de reprendre les rênes d’une gestion anarchique et cela grâce à des actions structurantes à coût limité. C’est à ce prix que l’amorçage d’un développement souhaitable d’ici 10 ans sera possible. Il nous faut réagir faute de quoi, nous serons balayés par cette grande vague de la mondialisation. Nos productions, nos industries, nos populations risquent de ne pouvoir survivre dans un monde où, comme dans le modèle darwinien, ne survivent que les plus aptes.

Ce nouveau siècle dans lequel nous venons d'entrer est celui de l'intelligence; - à nous de savoir faire preuve d'ingéniosité, de curiosité, d'imagination et d'adaptabilité. - Les fruits de nos réflexions constructives, en faveur du bien-être de notre peuple, doivent nous surprendre positivement en premier lieu ; - cela façonnera plus tard le respect des autres à notre égard.

Cher compatriote, merci d’avoir pris le temps de me lire. Avant de te coucher le soir, poses-toi la question : « Qu’ai-je Fais pour faire avancer Mon Pays aujourd’hui ? – Gui tênè ti ôkô bozo ti mbi la akè so mbi ? – Quel acte ai-je, directement ou indirectement, posé pour favoriser le bien-être des générations futures ? – L’avenir dans un « Mieux vivre ensemble en Centrafrique » a-t-il un jour fait partie ou fait-il encore partie de mes priorités au quotidien ? – Wala mbi kê na vourou bê ti molengué ti kodro, wala mbi kê na kota bê ti yé ti séssé ???.....». - Toutefois, souviens-toi qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire et qu’une action personnelle venant de toi, quel quelle soit, est espérée et attendue car : « Aucune Nation ne naît grande, les Grandes Nations sont l’œuvre de leurs citoyens ».La construction de notre Pays est l’affaire de TOUS. Notre YES WE CAN Collectif exige cette détermination individuelle.

CD. DARLAN – Décembre 2015.

Co-Fondateur du Collectif FINI-Ndara-FINI-Kodé

E-mail : fini.ndara@gmail.com

Publié dans Société

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