RCA: LE DANGEREUX JEU DES AUTORITÉS DE LA TRANSITION

Publié le par taka parler

Catherine Samba-Panza
Catherine Samba-Panza

Après l’annonce surprise du calendrier électoral non pas par l’ANE mais le comité de suivi stratégique des élections, le peuple qui n’est pas dupe voit bien quelle musique veut lui faire entendre les autorités de la Transition. Même si celles-ci chantent à l’unisson le respect du calendrier électoral, il n’en reste pas moins qu’elles travaillent dans l’ombre pour que le processus se transforme en véritable fiasco. Quoique cette vérité peut choquer les personnes qui assurent le service après-vente du pouvoir de Bangui, elle puise cependant ses sources dans le camp des indignés intrépides qui fustigent à tout va l’arrière-boutique du pouvoir de Bangui devant le tribunal de la raison. Surtout lorsque l’on sait que cette arrière-boutique est quasiment ravagée par un « génocide » économique sans précédent. Chose curieuse, pourquoi le pouvoir de Bangui jouerait-il à un jeu dangereux? La raison est-elle purement économique ?

L’embourgeoisement des Autorités de la transition

En dépit d’énormes sacrifices de nombreux centrafricains, les Autorités de la transition se sont vraisemblablement données rendez-vous devant l’histoire pour procéder à un « génocide » économique du pays. Il n’est un secret pour personne que cette brume contemporaine a permis à la présidente et ses sbires de s’enrichir sans sonner trompette ni tambour. A ce qu’il parait, ils ont acheté la majeure partie des maisons huppées de Ngaragba, du Centre ville et des alentours de la capitale. Ils ont même fait pousser des maisons comme des champignons dans les coins et recoins de Bangui. Selon les informations que nous disposons, la présidente aurait même acheté la maison du défunt Mokofio à Ngaragba pour environ un million d’euros. Certaines fines bouches vont jusqu’à dire que les Autorités de la transition sont plus riches que le pays qu’ils dirigent. D’autres s’en donnent même à cœur joie pour dire que la transition de Samba Panza n’a créé que des « génocidaires » économiques. En peu de temps, ces mains baladeuses ont spolié le pays plus que l’ensemble de leurs prédécesseurs réunis. Samba Panza et ses sous-fifres se sont tellement embourgeoisés sur les ossements fumants des centrafricains qu’ils prennent de plus en plus gout à la course effrénée à l’enrichissement illicite. Une chose est sûre, au lendemain de la fin de cette transition un audit doit être fait sur la gestion de ce cirque et tous les rapports et documents compromettants doivent être mis sur la place publique. Ce faisant, les Autorités de la transition réalisent-elles vraiment qu’elles jouent avec l’avenir de tout un peuple ?

Coups d’états et bruits de bottes fomentés par les Autorités de la transition

Derrière le pouvoir de Bangui se cache l’ombre d’un cabinet noir qui entretient depuis toujours le climat de la frayeur. Tantôt ce cabinet noir invente des coups d’état en préparation dont il tarde toujours a présenté les instigateurs au peuple centrafricain, tantôt il nous parle des bruits de bottes imaginaires dans l’unique but d’endormir tous les acteurs qui sont impliqués dans le processus de la transition. Il semblerait que ce machin à couiner actionne souvent des cellules dormantes des ex-selekas et des anti-balaka dans l’intention de bloquer le processus des prochaines échéances électorales. On se souviendra qu’une frange de la jeunesse centrafricaine du km5 s’en est prise à l’Ambassadeur de France lors du lancement officiel des opérations du recensement. A entendre les uns et les autres, le script serait écrit depuis un laboratoire d’idée et la réaction des frondeurs fait partie du scénario d’un casting bien écrit. En vérité, le pouvoir de Bangui digère mal le rôle de gendarme de la transition que joue l’Ambassadeur de France. Il y’a quelques temps, à l’approche du Conseil des ministres élargi de Samba panza, l’entourage de la présidente s’indignait déjà de la pression politique du diplomate français. On raconte même dans les arcanes du pouvoir que c’est le diplomate qui presse la présidente à respecter le calendrier de la transition. N’eut ‘été cette personnalité, la transition trainerait encore les pas. C’est pourquoi, le diplomate a été pris à partie. Ces temps, le cabinet noir de Dame Cathy laisse présager un mouvement armé des peuls lourdement armés vers Bouca, Bantangafo, Bocangolo etc…Tout porte à croire que les « génocidaires » économiques ne veulent pas que le pays recouvre l’ordre constitutionnel. Alors comment faire ?

La pression de la Communauté internationale

On ne peut à l’heure actuelle demander à la classe politique centrafricaine de s’accorder derrière l’ANE pour la tenue des élections à la date indiquée. Dans l’entourage de la présidente, bon nombre de ses conseillers parlent de certains leaders politiques avec autant de dédain. Sans doute, ceux-ci ont mangé dans l’assiette dorée de Dame Cathy. C’est peut-être pourquoi, ces leaders demeurent impassibles devant les agissements peu orthodoxes de la présidente et de son premier ministre. Il est impérieux que la communauté internationale mette une pression supplémentaire sur les Autorités de la transition afin que le peuple se sépare de ces « génocidaires » économiques à travers les urnes.

Quant à nous, nous utiliserons les mots contre les maux pour braquer les lampions de la véracité sur les vagues d’enrichissement illicite qui se déversent dans le pays en ce net moment.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste

Les Plumes De RCA

Publié dans politique

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