CENTRAFRIQUE : LA PRÉSIDENTE DE LA TRANSITION CENTRAFRICAINE A L’EPREUVE DU POUVOIR.

Publié le par TAKA PARLER

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Les dés sont jetés pour la Présidente de la Transition qui doit désormais prendre les taureaux par les cornes dans ce défi majeur de ramener la paix, la sécurité et la stabilité sur un territoire laminé et soumis depuis le 10 décembre 2012 aux turpitudes des envahisseurs sélékistes d’obédience jihadistes aidé par les nationaux renégats avides du pouvoir sous le contrôle bien sûr de gros biceps portant la marque de l’extérieur qui ne savent plus où se donner la tête dans cette situation apocalyptique qu’ils ont créée mais incapable d’arrêter l’hémorragie interne.

En effet, la présidente a assisté à la prière hebdomadaire du vendredi 31 Janvier 2014 des musulmans dans une mosquée de Bangui. L’objectif de ce déplacement était d’aplanir les divergences et de prôner la paix, le pardon et la réconciliation nationale entre chrétiens et musulmans englués dans une lutte fratricide et qui se regardent désormais en chien de faïence. Deux couches sociales de la population qui vivaient dans un climat de parfaite cordialité il y’a des lustres jusqu’à ce qu’une horde d’aventuriers sanguinaires aidé par un pays voisin puisse les instrumentaliser, au point de les mettre en porte à faux puis de briser cette chaine de solidarité.

Mme la présidente Catherine SAMBA PANZA dans son exposé de motifs, a tout d’abord expliquer que la paix et la cohésion nationale est un impératif qui s’impose à tout centrafricain de divers horizon musulman comme chrétien qui doivent enterrer la hache de guerre, de saisir le pan du vêtement divin exprimé par le pardon. La cérémonie a coupé court lorsque Mme la présidente ayant profité du prétoire, appelait les éléments disséminés des FACA (Forces Armées Centrafricaines) à regagner les rangs pour une monté en puissance permettant d’assumer leur fonction cardinale de défense de l’intégrité territoriale et de la protection des personnes et des biens. A peine n’a-t-elle pas terminé son intervention qu’elle a été conspuée dans la salle. Pour les musulmans, ils ont tranché net comme une lame de rasoir. Il est hors de question que les éléments FACA reprennent du service car ceux-ci vont les exterminer. Mais pour quel mobile ces musulmans vont-ils insinuer cette pensée ? Il y’a donc une anguille sous roche.

Cette attitude ne fait que corroborer les soupçons que nous avions brochés dans notre précédente publication. Avant de s’accaparer du pouvoir, séléka avait en toile de fonds, un projet macabre d’extermination des éléments FACA de mettre en lambeau cette institution de pointe pour en instaurer une autre avec le gros des effectifs à connotation tchado soudanais d’obédience musulmane. Ce n’est pas du tout le fait du hasard quand Idriss Deby, dans son sillage les griots Assane Sylla, Moussa FAKI égrènent comme un chapelet que le régime déchu en 10 ans d’exercice, n’a pu mettre en place une armée et qu’il faut désormais en instaurer une autre armée, une autre force de police et une nouvelle gendarmerie. Tout se passe c’est comme si la RCA est un territoire tchadien. Même son de cloche pour les aventuriers séléka qui ordonne réclament comme trophée de guerre les portefeuilles de la défense nationale, la primature ainsi que le ministère de l’intérieur. Qu’il sache que la RCA appartient aux centrafricains. Nous n’accepterons pas que des énergumènes viennent nous imposer leurs lois. Or en dépit des ratés et autres manquements, nous avions déjà une force armée républicaine et professionnelle rompu dans les tactiques opérationnelles et capables de parer à toute éventualité. Leurs soit disant capitulation devant les séléka comporte des explications scientifiques et démontrables à savoir :

  1. Primo, les forces de défense et de sécurité centrafricaine était en bute à une supériorité numérique considérable dépassant même l’armature nationale des FACA ;
  2. Secondo, la force rebelle sont nantis d’armes des plus sophistiquées à grande portée, mais surtout qu’elle faisait face à au moins deux armées de deux pays gérée à distance par une main invisible en sus des mercenaires recrutés bric brac ;
  3. Tertio, nous avions été victime de manque de patriotisme de la part de certains de nos hauts gradés qui manquent de sentiment patriotique pour se donner à cœur joie à accepter de pot de vin bref !

Il serait alors absurde de penser que des professionnels instruits, formés pour une bonne cause fassent les frais d’une déclaration tendancieuse de la part des complices sélékistes qui s’arrogent le pouvoir de proscrire l’existence d’une force légale reconnue par les lois de la République. Les séléka se comportent en territoire conquis et pensent imposer leur diktat aux centrafricains et de fait, de s’ériger en législateurs. Nous avions assisté à des rodomontades puériles de ces crétins qui commencent à nous parler de la partition de la RCA comme un somnambule. Et comme si cela ne suffisait pas, nous assistons à un autre numéro de série consistant à demander la suppression pure et simple des FACA.

Cette démonstration de force doit interpeller la présidente de la transition, les forces vives de la nation y compris ceux qui ont pactisé hier avec séléka que notre patrie est en danger et il est temps qu’on se resserre les coudes en mettant de coté nos différends égoïstes et idéologiques. Qu’est ce qu’il faut pour faire écran à cette bande de voyous qui infestent notre territoire, de continuer la razzia prenant la population en otage? Ces bandes de voyous doivent être traqués. Voilà le nœud gordien du problème auquel la classe politique doit s’y atteler au lieu d’être obnubilé que par l’organisation des élections qui n’est pas la panacée aux problèmes centrafricains.

Si la présidente de la transition veut vraiment réussir sa mission, elle doit à priori remettre sur les rails, les forces armées centrafricaines (FACA), puis de les doter des moyens subséquents avec une capacité d’action proportionnelle à l’enjeu de l’heure. Ce n’est pas anodin quand les séléka et leurs complices s’opposent mordicus à la remise en état des FACA. Car c’est eux les éléments FACA qui sont en mesure de tenir la dragée haute à ces bandes de voyous et de démanteler leurs réseaux mafieux.

Bangui le 05 Février 2014

Mathurin DEMOZO-SANIFEÏ

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