BARBARIE SUR LES RÉFUGIÉS CENTRAFRICAINS AU MALI: L'ONG DIASPORA CENTRAFRICAINE É KIRI NAKÖDRÖ HAUSSE LE TON ET CONDAMNE.
Les récentes images scandaleuses et autres vidéos bouleversantes circulants sur les réseaux sociaux, et relatives à la barbarie dont a été victime les réfugiés centrafricains au Mali ces derniers 48h, n'ont pu laisser indifférent même le plus insensible des êtres humains.
En effet, comment comprendre que la représentation au Mali du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés(UNHCR), organisme international sensé protéger, et de veiller sur les réfugiés et leurs droits, puisse coordonner avec la Commission Nationale malienne Chargée des Réfugiés (CNRC), une action policière musclée visant à faire déguerpir violemment, et manu militari, les réfugiés centrafricains venus en leurs seins dans le but de revendiquer simplement et pacifiquement par voie de sit-in, les meilleurs conditions, et les droits qui sont les leurs, garanties par les instruments juridiques internationaux dont se revendique l'usage exclusif le HCR.
Face donc à la gravité des faits observés, et en prélude du Sommet des Nations-Unies unies sur les réfugiés etmigrants qui se tiendra à New-York ces 19 et 20 septembre, nous, membres de l'ONG Diaspora Centrafricaine É KiriNa Ködrö, et par le présent communiqué officiel, condamnons de la manière la plus forte et de la façon la plus ferme ces actes de barbaries perpétrés sur les réfugiés, par ceux-là mêmes qui sont sensé les protéger.
L'ONG Diaspora Centrafricaine É Kiri na Ködrö dénonce aussi l'indifférence choquante de l'État Malien qui au lieu de porter secours à ces pauvres réfugiés, a choisi en dépit des textes internationaux sur les réfugiés, d'amplifier par son silence et son attitude complice, les souffrances de ces derniers sur sont sol.
Devrait-on rappeler à l'État Malien que la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut de réfugiés, le protocole du 31 janvier 1967, et les accords de l'Union Africaine portant sur les réfugiés, signés par lui le 10 Septembre 1969, et ratifié le 10 octobre 1981, lui donne l'extrême obligation:
1. D'assurer au Mali la protection de toutes les personnes qui fuient des conflits ou persécutions, et de mettre en place des routes migratoires sûres;
2. De respecter et faire respecter le droit d’asile des réfugiés, de les faciliter les procédures administratives diverses, etsurtout de permettre la réinstallation de ces derniers et le regroupement familial.
3. De favoriser l’intégration des réfugiés et migrants au Mali en leur donnant l’accès aux services de base (notamment en termes d’éducation) et à des emplois décents.
4. Et enfin, soutenir les réfugiés, personnes déplacées et les communautés hôtes dans les pays d’accueil, notamment via des financements humanitaires.
L'ONG Diaspora Centrafricaine E kiri na Ködrö qui a saisi par voie administrative l'ONG CARE-FRANCE, et qui prendra part comme observateur au Sommet des Nations-Unies sur les réfugiés, entend saisir aussi la direction du HCR à Genève, pour dénoncer ce genre d'attitude réservée aux organisations d'exception, afin qu'une solution plausible et décente soit réservée aux doléances légitimes des réfugiés centrafricains du Mali.
Enfin, l'ONG Diaspora centrafricaine É Kiri Na Ködrö saisit également cette occasion triste pour demander à l'État centrafricain, et donc au Professeur Faustin Archange TOUADERA, Président de la République centrafricaine, de ne pas se défausser des responsabilités qui sont les siennes, et de veiller à faire retourner au pays les réfugiés centrafricains du Mali qui veulent rentrer, car la situation est bien pire que celle qui circule en image sur les réseaux sociaux.
Que Dieu Bénisse la République Centrafricaine.
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Ludovic LEDO
Pour l'ONG Diaspora Centrafricaine É Kiri na Ködrö