QUE SE CACHE T-IL DERRIÈRE LES ÉVÉNEMENTS DES JOURNÉES DU 26 AU 30 SEPTEMBRE ?

Publié le par TAKA PARLER

Sosthène Marius DINGOMBE
Sosthène Marius DINGOMBE

Réflexion portée par Monsieur Sosthène Marius DINGOMBE Président du Conseil Politique provisoire de la République.

Selon mon analyse, la Transition démocratique conduite par Madame Samba Panza a instauré un régime dictatorial. Par ce fait, cette Transition exprime sa ferme volonté de ne pas exécuter la feuille de route de Transition initialement prévu par l'article 44 de la charte Constitutionnelle.

Art. 44: La Feuille de Route de la Transition définit l’action que le Gouvernement se propose de mener dans les divers secteurs prioritaires d’activité pendant la période de transition et notamment:

  • Restaurer la paix et la sécurité des personnes et des biens; (rien n' a été fait)

  • Veiller à la protection des populations civiles à travers tout le territoire de la République Centrafricaine; (rien n'a été fait)

  • Assister les personnes déplacées et favoriser leur retour et leur réinstallation;(rien n'a été fait)

  • Veiller au respect strict des droits de l’Homme du pluralisme et des libertés de citoyens;(rien n'a été fait)

  • Préparer et organiser un référendum constitutionnel ainsi que des élections présidentielles et législatives libres, démocratiques, transparentes et régulières;(rien n'a été fait)

  • Réorganiser le secteur de la défense et de la sécurité;(rien n'a été fait)

  • Réorganiser l’Administration territoriale;(rien n'a été fait)

  • Poursuivre le système judiciaire;(rien n'a été fait)

  • Poursuivre le processus de Démocratisation - Désarmement – Réinsertion (DDR) et Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) avec le soutien de la Communauté Internationale;(rien n'a été fait)

  • Engager des réformes économiques et sociales (rien n'a été fait)

Prenons l'ensemble des secteurs prioritaires sur lesquels il était impératif d'agir, mais force est de constater qu'aucun de ces secteurs n'a atteint ses objectifs, voire même certains secteurs n'ont même pas été abordés pour apporter les solutions adaptées, qui leur aurait permis de conforter l'Etat de droit.

Quand un Etat de droit n'existe pas, il est livré aux pillages et aux exactions de toutes sortes, mais il semble désormais que ce soit l'anarchie qui semble poindre. Détrompez vous Madame la Présidente, ce n'est pas un Coup d'Etat dont il faut parler, mais plutôt de l'aboutissement d'une gabegie due aux multiples incompétences dont la Transition 2 a fait preuve, et que votre entourage a sciemment soutenu, pour participer à la curée des finances de l'Etat et des subventions qui vous ont été allouées pour accomplir la tâche qui vous avait été confiée pour le compte du bien commun.

L'analyse fonctionnelle du discours fait à Bangui le 30 septembre 2015, explique la nature du plan machiavélique mis en place pour perpétuer un état d'incertitude sur le futur qui provoque la souffrance du peuple Centrafricain par des prorogations perpétuelles de ces mandats successifs et les exactions spontanées qui surviennent lorsqu'une des étapes des objectifs à atteindre arrive a terme, événement qui a pour but de contrecarrer les processus de Transition.

Madame la Cheffe de l'Etat au lieu de compatir auprès des citoyens qui ont manifesté leur deuil ,leur cris de détresse suite aux assassinats crapuleux de nos chers compatriotes lâchement torturés et abattus dans les quartiers Yakité, Castor, quartier Sarah et les environs. Au lieu de compatir vous accusez vos propres concitoyens d'une manipulation qui aurait pour objectif un Coup d'Etat contre votre personne.

Madame La Cheffe de l’État, votre déclaration à la Nation en date du 30 septembre 2015 est un coup d'épée dans l'eau. Vous semblez jubiler de la réussite parfaite du Plan Machiavélique qui Atteint son Objectif (P M A O) à savoir :

  • Report pour la énième fois des dates des élections

  • Installation d'un régime dictatorial par la rupture du dialogue politique et du pacte Républicain au détriment de la plus grande partie de la classe politique, des personnalités indépendantes, et de la société civile.

Madame la Cheffe de l’État, nous, membres réunis au sein du comité des partenaires et organisations politiques, vous proposons la convocation d'urgence de l'ensemble de la classe politique, de la société civile et des leaders d'opinion dans le plus court délai. Cette convocation sera accompagnée de médiateurs professionnels afin d'atteindre l'objectif qui sera d'établir la mise en place du Conseil Politique Provisoire de la République (C P P R), qui sera opérationnel, participatif, pour créer l'élan démocratique en vue du processus de Transition Version 3.

Sosthène Marius DINGOMBE

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D
Très fière de votre analyse Monsieur le Président. Imaginé depuis deux elle n'arrive pas à remettre sur pied notre armé, elle nous laisse à la merci des force étranger qui ne cessent de violé et de violence sexuel à nos sœurs. Ensuit le véritable pillage de nos richesse. alors elle se met à Criqué les pillages de soga des ONG alors que les gens pillent notre pays à plusieurs formes.
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T
Excellente analyse, mais tant qu'on continuera d'accepter le régime criminel séléka actuel, il n'en sortira rien de bon. Le peuple veut sa fin pure et simple. Comment engager un dialogue avec ses assasins ? On ne négocie pas avec les terroristes, on les affronte. Perte de temps et diversion que d'ouvrir des discussions avec le visage hideux des sélékas qu'est Catherine M'balla. Le peuple a été roulé dans la farine avec la chute du criminel Djotodia, c'est ce qui explique son interminable agonie. Abattons ce régime pour l'avènement d'une nouvelle République, ces criminels dénués de légitimité ne feront JAMAIS rien de bon pour nous.
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S
Bonne Analyse !
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Y
Tres d'accord avec cette reflexion
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