Le Soudan assure que Béchir rentrera à Khartoum après le sommet de l’UA

Publié le par taka parler

Omar-El-Béchir
Omar-El-Béchir

Le gouvernement soudanais a assuré dimanche que la visite du président Omar el-Béchir en Afrique du Sud se déroulait normalement et qu'il rentrerait à Khartoum après le sommet de l'Union africaine en dépit d'une décision de justice locale interdisant son départ du pays.

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La Cour pénale internationale (CPI) a demandé dimanche à l’Afrique du Sud d’arrêter le président Béchir, et un tribunal de Pretoria a enjoint les autorités à ne pas le laisser quitter le pays tant que la justice n’aura pas statué sur son sort.

« Il est difficile de donner les détails de l’emploi du temps de M. Béchir, mais il rentrera une fois terminée la principale session (du sommet, NDLR). Cela pourrait être aujourd’hui ou demain, je ne rentrerai pas dans les détails », a précisé le secrétaire d’État aux Affaires étrangères, Kamal Ismaïl.

« Béchir ne court aucun risque », selon Khartoum

« Jusqu’ici tout se déroule normalement et son excellence le président ne court aucun risque », a-t-il insisté lors d’une conférence de presse.

Défiant la CPI qui le réclame pour crimes contre l’humanité au Darfour, M. Béchir était arrivé samedi à Johannesburg afin d’y diriger la délégation soudanaise au sommet de l’UA qui s’est ouvert dimanche.

L’affaire devait être examinée en urgence dimanche après-midi par le tribunal de Pretoria.

Mais M. Ismaïl a balayé la polémique. « Ce qu’on voit dans les médias n’a rien à voir avec ce qui se passe en Afrique du Sud », a-t-il assuré, expliquant que le voyage de M. Béchir avait été précédé de contacts au niveau de l’ambassade sud-africaine à Khartoum et de notre ambassade en Afrique du Sud.

« Il s’agit d’une affaire interne (à l’Afrique du Sud), et l’Afrique du Sud devrait la traiter à sa manière, qu’elle respecte sa justice ou pas », a poursuivi M. Ismaïl.

La CPI ne dispose pas de ses propres forces de police, mais compte sur les pays signataires du Traité de Rome, qui l’a fondée, pour arrêter les inculpés.

Le président soudanais, réélu en avril avec plus de 94% des votes, est visé depuis 2009 par un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre et contre l’humanité au Darfour, une région de l’ouest soudanais meurtrie par les violences, et depuis 2010 pour génocide.

Jeune Afrique

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