RÉGIMES MATRIMONIAUX EN CENTRAFRIQUE
La liberté de choix du régime matrimonial en Centrafrique repose sur un constat simple. Le mariage polygamique est autorisé pour laisser aux citoyens, le libre choix de leur régime matrimonial. Ainsi donc, le code civil centrafricain offre 2 options en matière de régime matrimonial : la monogamie ou la polygamie. Le droit c’est le droit. En Centrafrique, la législation est adaptée aux réalités sociologiques locales. Pour rappel, les sources du droit ont toujours été un critère de détermination du système juridique d’un pays en ne citant ici que les coutumes (droit coutumier).
Il ne faut pas ignorer que plus de la moitié de la population vit dans des foyers ou dans des relations polygamiques. La polygamie est une réalité en Centrafrique, et sa légalisation n’implique pas qu’on l’ait imposée mais plutôt, qu’on donne le libre choix aux citoyens en ce qui concerne leur régime matrimonial. Elle est optée avec l’accord des conjoints, lors de la cérémonie civile : l’officier d’état civil pose obligatoirement la question aux futurs mariés, pour leur permettre d’opérer leur choix : monogamie ou polygamie. Il existe deux livrets de famille (le livret de monogamie et le livret de polygamie), adaptés à chaque régime matrimonial. Le droit civil centrafricain autorise le mariage polygamique jusqu’à 4 épouses.
Très souvent les problématiques liées au statut des enfants nés hors mariages polygamiques non légalisés, se posent en véritable imbroglio (situations confuses). Quel que soit le cas, le mariage polygamique permet de régulariser la situation de bien des enfants qui n’ont rien demandé et se retrouvent de fait dans des situations de précarité financière, sociale et morale. De plus, cela permet de régler avec plus de justice des questions de transmission d’héritage, de pensions de retraite, d’éducation, etc.
Les unions contractées selon les usages coutumiers constituent un vide juridique, avec toutes les conséquences néfastes que cela a sur la vie des personnes concernées, notamment les femmes et les enfants. Le mariage polygamique a pour cela le mérite de permettre au Droit d’être respecté notamment en ce qui concerne les enfants. Beaucoup d’unions en Centrafrique ne sont pas contractées selon le code civil, mais selon les usages coutumiers. La polygamie, avec le consentement des conjoints en corrige le vide juridique. Le mariage monogamique quant à lui, lorsqu’il a été contracté, n’autorise pas l’homme à épouser une autre femme. Il est autorisé à le faire à l’issue d’un divorce ou du décès de son épouse. Il sera également confronté au choix, devant l’officier d’état civil : monogamie et polygamie.
Le Président Touadéra est entièrement dans ses droits.
Et vous, messieurs, quelle est votre option ? Mesdames, êtes-vous consentante ?
L’essentiel est que vous viviez heureux quel que soit votre choix !
Reine-Prudence SONDA BOUIH