TOUADERA, LA JUSTICE C'EST MAINTENANT. UN GOUVERNEMENT D'UNION NATIONALE, UNE FAUSSE BONNE IDÉE.
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Gouvernement collégial, gouvernement d’union nationale, gouvernement patriotique,
appelez-le comme bon vous semble, c’est le résultat qui compte !
Qu’attend réellement le peuple centrafricain de son nouveau président et du gouvernement ?
Telle est aujourd’hui la question que l’on est en droit de se poser.
S’il est évident que la première attente du peuple centrafricain est la restauration de la
sécurité, ce peuple ne demande pas pour autant moins de justice dans le pays ;
Si l’une des principales préoccupations du peuple centrafricain est le retour de la paix
dans le pays, ce peuple ne veut nullement pour autant l’impunité pour ses bourreaux ;
Peut-on sacrifier la justice pour la paix ?
Peut-on avoir une sécurité sans justice
Telles sont les questions préoccupantes de l’heure qu’il convienne d’y répondre. De ces
questions découlent les solutions d’un véritable retour de paix et de sécurité dans notre pays.
On entend ça et là que la situation de la Centrafrique ne permet pas d’honorer de suite
les exigences d’un état démocratique avec un pouvoir et contre-pouvoir ;
On entend ça et là que la paix est encore trop fragile dans le pays et que l’on doit se
mettre ensemble pour bâtir et consolider la paix et la sécurité ;
On entend ça et là qu’avec cette paix fragile et le chaos qui règne, on ne peut se
permettre d’avoir des opposants dans le pays ;
Et de conclure qu’il faut négocier avec tous les belligérants, les forces rebelles, la
société civile et tous les partis politiques afin de mettre en place un gouvernement collégial et
d’union nationale. Ceci bien que certains partis politiques et groupes rebelles soient complices
et/ou aient commis des atrocités sur le peuple Centrafricain.
Dans le cas d’espèce, un gouvernement d’union nationale serait synonyme d’impunité
pour les bourreaux du peuple Centrafricain.
Avec un gouvernement d’union nationale, ceux qui ont tué, violé et torturé la population
Centrafricaine ne seraient alors nullement inquiétés !
Un gouvernement d’union nationale serait un véritable encouragement aux fauteurs de
troubles, qui au lieu d’être punis, seraient au contraire récompensés et ainsi confortés dans
leur position de nuisance perpétuelle.
On ferait ainsi la paix, si paix il y avait, sur le dos du peuple centrafricain longtemps soumis,
longtemps brimé par tous.
Si tous, nous sommes pour la paix et la sécurité dans notre pays, nous pensons
toutefois :
- qu’une véritable paix passe par la case justice,
- qu’une véritable réconciliation passe par la case justice,
- qu’une véritable sécurité passe par la case justice.
L’absence de justice aura une conséquence doublement grave quand les victimes se verront
obligés de faire justice elles-mêmes.
De notre avis, le retour de la paix et de la sécurité dans notre pays n’est qu’une
question de volonté, c’est-à-dire courage, et de moyens matériels.
Et les moyens, on peut les trouver !
Et les moyens sont même là, il suffit de regarder autour de soi !
Ce couple volonté – moyens est indissociable.
Les moyens sont donc là, mais voilà que curieusement la volonté, c’est-à-dire le courage, ne
veut pas suivre.
De quoi ou de qui a-t-on peur ?
Mais si peur il y a, pourquoi s’est-on engagé ?
Volonté et courage,
Justice et droit,
Détermination et abnégation,
Voilà ce qu’attend le peuple centrafricain de ses gouvernants, en premier desquels le président
de la république.
L’heure est venue, Monsieur Le Président, de montrer au peuple centrafricain que vous
méritiez la « corona civica » qu’il vous a décerné le 14 février 2016.
La justice c’est maintenant !
De-LÊMBO, l’Héritier du Trône.