IL FAUT SAUVER LE SOLDAT TOUADERA !
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Vox populi, vox Dei. La volonté du peuple est la volonté de Dieu, dit-on.
Touadéra élu président avec plus de 62% de voix par les Centrafricain(e)s !
Qui y airait cru il y a six mois ! Bref.
Que de s’éterniser à chercher une explication à un phénomène quasi miraculeux, essayons
plutôt d’observer la situation avec un peu plus de lucidité :
- Présider à la destinée d’un pays comme la Centrafrique où le chaos a élu domicile
avec son lot de désolation, est-ce vraiment un cadeau du ciel ?
- Présider à la destinée d’un pays où tout le monde attend de vous une solution à ses
problèmes, est-ce vraiment un cadeau du ciel ?
- Présider à la destinée d’un pays comme la Centrafrique où tout a été détruit et qu’il
faut tout reconstruire en urgence, est-ce vraiment un cadeau du ciel ?
- Avoir comme soutiens des loups qui n’attendent que le moment venu pour vous
dévorer, est-ce vraiment un cadeau du ciel ?
Pour tout dire, l’heure est grave et le soldat Touadéra est en danger. Qui pour le sauver ?
Sans le concours de chaque Centrafricain(e), le soldat Touadéra risque de s’enliser dans le
sable mouvant des « profito-situationnistes » qui l’entourent désormais.
Notre président Touadéra doit savoir
- qu’il doit compter d’abord sur lui-même avant de compter sur ses soutiens et
compatriotes;
- que le meilleur compromis est celui qui se fait autour des idées du chef. Et le chef
- que quand tout est urgent, rien n’est urgent ;
- qu’une litanie de projets sans moyens en face n’est que fumée en l’air ;
- que le nerf de toute guerre est l’argent ;
- qu’en politique le sentiment n’a pas sa place, il n’y a que les intérêts qui comptent ;
- que l’on doit aider que celui qui veut avancer et le manifeste en prenant des initiatives;
A l’heure où chaque citoyen(ne) est appelé(e) à agir et faire des propositions, nous souhaitons
proposer ces deux points au président de la république :
1) Organiser une table ronde sur le dossier centrafricain en vue de réunir trois milliards
d’euro (3.000.000.000 €) pour relancer le pays.
Organiser une table ronde sur le dossier centrafricain est à ce jour primordial. Car comme tout
le monde le sait, le nerf de toute guerre est l’argent.
L’objectif de cette table ronde doit être de réunir environ trois (3) milliards d’Euro, sur trois
ans, auprès des bailleurs de fonds et autres partenaires internationaux pour relancer
l’économie et redresser le pays.
Notre pays dispose de ressources nécessaires pouvant garantir le remboursement d’une telle
dette sur dix voire quinze ans.
2) Recruter dix mille (10.000) jeunes centrafricain(e)s pour un contrat spécial de travail
de cinq (5) ans, pour un budget de cent vingt (120) millions d’euro sur la même période,
en vue d’assurer la défense et la sécurité du pays.
Comme plébiscitées par les Centrafricain(e)s, la défense et la sécurité nécessitent une
attention particulière de la part du nouveau pouvoir. De la sécurité dépendra la relance de
l’économie du pays, avec à la clé une libre circulation des biens et des personnes.
Recruter et former au métier du soldat et de la sécurité dix mille (10.000) jeunes, âgés de 18 à
35 ans, avec à la clé un contrat spécial de travail de cinq (5) ans pour un salaire moyen
mensuel de cent mille (100.000) francs Cfa, est donc nécessaire pour espérer atteint l’objectif
du retour de la sécurité sur toute l’étendue du territoire national dans un bref délai.
On pourra recruter en moyenne cinq cent (500) personnes, garçons comme filles, par
préfecture. Et deux mille (2000) personnes à Bangui, la capitale.
La mise en œuvre de ce projet doit aller en paire avec le retrait du pays des forces de l’ONU
et de l’armée française dans un bref délai de 6 mois à un an.
Il est raisonnablement possible de mettre en œuvre ce projet immédiatement. La France
pourra le financer car il y va aussi de ses intérêts en Centrafrique, comme au Mali et Niger.
Pour exemple, le coût de la présence de l’armée française en Centrafrique pour une période de
six (6) mois est d’environ cent (100) millions d’euro. Celui des forces onusiennes n’en est pas
loin. Les fonds réservés au DDR peuvent aussi servir à financer en partie ce projet.
Les avantages de la mise en œuvre de ce type projet sont multiples :
- un meilleur maillage du pays en terme de force de l’ordre et de sécurité. Ce qui
permettra d’agir efficacement et rapidement en cas d’attaque rebelle ;
- un retour rapide de la sécurité dans le pays facilitant au passage la relance de
l’économie
- une reconstruction des villages détruits par les rebelles avec l’aide des jeunes soldats ;
- un réaménagement des voies et routes dans l’arrière pays ;
Ces deux actions constituent, à notre avis, le socle de la relance économique et du
redressement du pays.
DE LEMBO