FAUSTIN ARCHANGE TOUADERA: POUR UN GOUVERNEMENT RECEPTIF ET NON UN GOUVERNEMENT DE PARTAGE DE GATEAU
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Désormais une nouvelle page de l'histoire centrafricaine s'ouvre avec le verdict de la Cour constitutionnelle de Transition qui est tombé il y a quelque jour. Catherine Samba-Panza, la présidente de la transition devra bientôt passer le relais au nouveau locataire du palais de la renaissance, Faustin Archange Touadéra pour un nouveau mandat constitutionnel de cinq ans.
Ce pari n'a été possible qu'au terme d’une bataille rude pour la conquête du fauteuil présidentiel ayant permis à FAT comme l'appellent ses compatriotes, d'éliminer ses vingt-et neuf challengers, tous aussi candidats comme lui à la succession de Samba-Panza.
Cependant l'heureux élu de cette présidentielle est conscient de l'immensité de la tâche qui l'attend et sait qu'il n'aura pas droit à l'erreur face au poids de l'attente de la majeure partie de ses compatriotes centrafricains qui baignent dans une misère effroyable.
Après trois ans de violences intercommunautaires ayant sapé le fondement de la RCA, la situation alimentaire est des plus critiques dans ce pays, où plus de la moitié de la population souffre de la faim. Au-delà sa priorité de remettre le pays sur les rails à travers le retour de la cohésion et la paix, Faustin Archange Toudera aura beaucoup de grain à moudre.
Son premier devoir reste à n'en pas douter la pacification de la RCA en proie à une insécurité ambiante qui ne sera possible que l'équation, DDRR de toutes les forces non conventionnelles qui pullulent en Centrafrique.
Mais le dur pour Touadera reste à venir. Il est de nos jours attendu au tournant pour ses premières actions au lendemain de sa prochaine investiture . Parmi ces actions la formation de son premier gouvernement. Nul ne doute que le souhait des Centrafricains est de voir Touadera opérer une véritable rupture avec les vieilles pratiques et les vieux acteurs de la vie politique centrafricaine responsables du chaos que vit aujourd'hui ce pays.
Mais force est de constater que ce sont ces derniers, qui pour la plupart mus par le désir irrépressible de se faire une place dans la nomenclature, qui gravitent autour du professeur Toudéra.
A l'évidence, c'est avec effarement que les Centrafricains assistent ces derniers temps médusés au spectacle déshonorant de ces candidats malheureux à la présidentielle qui avaient prêté mains fortes au président Faustin Archange Touadera à l'issue du second tour pour sa victoire finale.
Certains ont pratiquement décidé d'élire domicile chez le nouveau président, histoire de le marquer à la culotte afin de ne pas, semble-t-il être oublié dans "le partage de gâteau".
Au regard de la faillite de l'Etat centrafricain, il apparaît visiblement qu'il n'y aurait pas d’Etat de grâce, ni de gâteau à partager à l'issue de l'investiture du nouveau président. Les centrafricains doivent comprendre que leur pays n'est pas un gâteau à partager comme disait feu, le Président Ange Felix Patassé
Pour cela, le souhait du citoyen lambda et de voir ce pays se doter d'un gouvernement qui appliquera la primauté du droit, qui bannira l’impunité érigée en système de gouvernance et qui fera respecter les textes républicains. Un gouvernement réceptif, qui prendra des décisions qui répondront aux attentes de la population, un gouvernement qui sera flexible et qui pourra aller vers les gens pour essayer de tenter de trouver des solutions à leurs problèmes.
Freddy MASSENGUE