AVEC QUI ET QUELLE ASSEMBLEE NATIONALE GERER LE PAYS ?
/image%2F1623493%2F20160224%2Fob_8a3e41_nguendet.jpg)
Après la proclamation des résultats provisoires du second tour de la présidentielle qui donnaient vainqueur Faustin archange Touadéra, des gens se perdent en conjectures pour s’interroger de la configuration du tout premier gouvernement du changement obtenu par les urnes suite à plusieurs années de crises politico-militaires qui ont paralysé la République Centrafricaine sur tous les plans. Ledit gouvernement très attendu doit se fixer des objectifs prioritaires qui prennent en compte la restauration de l’autorité de l’état, une assistance accrue aux victimes de la crise pour le retour des déplacés et de nombreux réfugiés au pays et à leurs lieux de résidence habituels, consacrer un climat serein de sécurité en réhabilitant les forces de défense et de sécurité, négocier la levée de l’embargo décidé par le conseil de sécurité des nations-unies, relancer les activités agropastorales et économiques ; mettre un accent particulier sur la santé et l’éducation.
Avec le CNT en attendant
Pour y arriver, il faut nécessairement des hommes de poigne, des hommes patriotes qu’il faut à la place qu’il faut c’est-à-dire se départir de tout esprit sectaire et partisan qui a depuis toujours caractérisé les hommes politiques centrafricains. Maintenant, il est de notre devoir de s’interroger sur les tenants et aboutissants des termes des accords politiques passés entre le Président de la République, chef de l’état et ses alliés de première ou de vingt cinquième heures. On craint que ceux-ci pèsent de leur poids pour déséquilibrer du projet de société de Touadéra.
De notre point de vue, la position actuelle du nouveau maître du palais de la renaissance nous parait ambiguë parce que d’aucuns Prédisent déjà qu’il pourra avoir des soucis pour avoir noué ces alliances contre nature craignant en for intérieur ce qui est arrivé à Michel Djotodia. Ce dernier qui était parti pour mieux faire après avoir renversé François Bozizé, était confronté aux difficultés liées aux exigences de la « coalition » Séléka qui ne lui laissait pas les coudées franches pour gérer le pays.
A dire vrai, les anciens candidats malheureux à la présidentielle qui se sont ralliés au second tour attendent de pleins pieds le partage du gâteau et c’est une évidence. D’autre part, ses partisans qui étaient sur tous les fronts veulent profiter de la sueur de leurs fronts. Cette frange n’est pas à négliger et Faustin archange Touadéra en sait quelque chose. Trêve de commentaire !
Enfin, un coup d’œil sur la future assemblée nationale que le nouveau chef d’état est obligé de composer avec pour l’instant, il est difficile d’avoir une idée exacte sur la configuration de la prochaine législature. Va-t-il s’appuyer sur quelle majorité pour gérer sans être à tout instant remis en cause par des contestataires ? Combien de candidats a-t-il placé ou cautionné ? Cette question relève de mystère.
Ce qui est sûr, il prêtera le serment avant l’installation de la nouvelle assemblée nationale puisqu’il reste le second tour des législatives. Par relation, il sera contraint de composer en attendant avec le conseil national de transition que dirige Alexandre Ferdinand N'guendet. Attendons de voir !
Ghislain Focky