ET SI ON SE DOTAIT D’UNE CHARTE DE DEMOCRATIE ET DE LA BONNE GOUVERNANCE EN CENTRAFRIQUE ?

Publié le par TAKA PARLER

 ET SI ON SE DOTAIT D’UNE CHARTE DE DEMOCRATIE ET DE LA BONNE GOUVERNANCE EN CENTRAFRIQUE ?

A la veille des élections présidentielles en République centrafricaine, l’engouement semble se généraliser à travers le dépôt des candidatures de nos compatriotes. Force est de constater, loin de tout jugement gratuit, de l’esprit de critique et de toute intention de nuire, que ce phénomène est le résultat des évènements tragiques que le pays a connu. Les langues se sont déliées, le courage des uns et des autres est au rendez-vous, la soif de se lancer en politique qui était si dormante chez le centrafricain quelconque s’est réveillée, le sentiment d’appartenance à la Centrafrique longtemps enfouit en nous au bénéfice de la passivité régénère, en générale une prise de conscience du patriotisme se manifeste, le tableau de la situation semble se positiver et les centrafricains ont su montrer qu’ils aiment leur pays au-delà du manque des moyens pour le prouver ou encore, du fait de certain faits politique d’antan, le népotisme, certain faits ethniques qui nous ont opposé les uns les autres. Mais dans l’ensemble, dans l’imaginaire collectif, on n’a su constater, l’indignement et la peur de voir la Centrafrique entre les mains des oppresseurs, qui pour d’une raison ou pour une autre ont voulus déstabilisés le pays en inventant, ce conflit religieux avec la complicité de certains de nos frères centrafricains assoiffés du pouvoir par la force des armes. Certes la venue du pape tant contestée par les faiseurs de la paix a démontré le contraire des réalités galvaudées dans les mass medias pour alimenter ce conflit. (Centrafricain et fier de l’être, scandent les centrafricains sur les réseaux sociaux, s’en est suivi de l’étendard de la République, voilà une preuve tangible de ce phénomène dont je parlais).

Le chemin semble être long et rempli d’embûches, car des zones d’ombre demeurent dans la résolution définitive de cette crise. Les intérêts des certains semblent menacer si la crise s’achève, malgré la volonté de la population de vivre dans la paix. S’ajoute à cela le nombre écrasant de dépôts de candidature au poste du président. Je me réserve le droit de jeter la pierre à quiconque, car tout centrafricain a le droit de briguer un mandat et de gérer son pays, mais je voulais juste par ce message demander en ma qualité de citoyen centrafricain aux autorités chargées d’organiser Les élections présidentielles, une charte de démocratie et de bonne gouvernance à l’attention de tous les candidats qui ont déposés leurs dossiers qu’ils soient retenus ou non. Dans le souci d’éviter les erreurs du passé et que cette charte qui tient office de règles du jeu démocratique, puisse revêtir un caractère solennel et répondre à un certain nombre de question et comportements que j’ai essayé d’énumérer quelques-uns. Car l’obsession qui caractérise la démarche de certains de nos candidats à la magistrature suprême de l’Etat, risque d’engendrer d’autres problèmes et remettre en cause le processus démocratique déjà fragile.

Comment pouvons-nous assumer la cohésion socio-politique après ces différentes crises multidimensionnelles et pluridisciplinaires qui ont fragilisées et remettre à néant les efforts ménagés de part et d’autre, pour garantir la bonne gouvernance et l’Etat de droit en République centrafricaine depuis des décennies ?

Comment pouvons-nous lancer à l’endroit de nos 43 compatriotes centrafricains, candidats ayant manifesté la volonté de gouverner la République centrafricaine, un appel solennel au respect des principes démocratiques (liberté d’expression, liberté de réunion, ……. Le plus important l’alternance, le respect de la limitation du nombre de mandat etc.) Et de l’Etat de droit (primauté de la loi contrairement à l’Etat de police, égalité entre les Hommes devant la loi etc.)

Le jeu démocratique exige un certain niveau de maturité et un certain nombre de conduite à tenir avant, pendant et après la tenue des élections. Comment pouvons-nous d’emblée mettre des garde-fous et des moyens légaux de pression sur nos candidats, qui ont souvent du mal a accepté la défaite électorale. Comment leur faire savoir dans un ensemble de mesures prises de manière solennelle que la volonté exprimée du peuple prime en démocratie ?

Comment pouvons-nous faire de nos partis politiques, qui sont pour la plupart, des partis politiques de faits, qui n’ont d’existence réelle, ne disposant d’aucun siège sociale, ni d’une structure comme prévue par la loi. Des partis politiques que je qualifie des partis satellites crées à l’approche des élections en vue de soutenir un candidat quelconque pour des fins égoïstes, au détriment de l’intérêt général dont la source de financement n’est pas du tout connue, crées aussi le plus souvent dans le souci de briguer un poste ministériel dans un pays où on a tendance à recourir au gouvernement d’union nationale dans le souci de satisfaire les caprices des uns et des autres. Des partis politiques qui sont nés, suite à des alliances politiques qui se font et défont dans une ambiance de méfiance délétère, de manque de confiance ; un réel tremplin démocratique, dans l’éducation, la formation et l’information de leurs sympathisants sur les enjeux de la démocratie et ce que cela signifie. Comment pouvons- nous leur exiger les devoirs qui sont les leurs dans l’exercice de leurs actions ?

Comment pouvons-nous leur mettre la puce à l’oreille, des grands changements des modes de gestion publique, qui ont considérablement évolués au cours de ces décennies. Avec des nouveaux paramètres de dimensions social, politico-économique, qui font appel à une politique d’anticipation, d’action et de réaction et une vision de programmation à long terme dans un contexte de durabilité et de qualité de vie de chaque citoyen ?.

Comment pouvons-nous faire en sorte que le vivre ensemble redevient l’essence de notre existence, de notre nation. Un vivre ensemble basé sur des valeurs socio-politique et économiques : justice pour tous, égalité entre tous les centrafricains sans distinction de sexe et de religion, d’appartenance politique, ni de couleur etc. des valeurs républicaines : Unité – Dignité-Travail.

Comment reformer l’Etat en général et se doter des institutions justes et fortes, des institutions républicaines fiables et crédibles? Dans un contexte de corruption accrue et du népotisme qui étaient le crédo du discours de nos hommes politiques, source du chaos ? Comment pouvons-nous promouvoir l’excellence dans nos administrations pour une Centrafrique prospère et meilleure ?

Certes que les interrogations sont nombreuses mais laconiquement, je voulais passer cette idée de charte de démocratie et bonne gouvernance, pouvant aider la résolution de certaines imperfections qui engendrent des conflits et met en périls le déploiement de la démocratie en Centrafrique. singuila mingui.



Hermas Armel GUELA

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