QUAND LE PRÉSIDENT DU CNT EST RATTRAPE PAR SON PASSE DE GANGSTER
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Si la République centrafricaine était un pays normal certaines personnes n’oseraient pas prétendre aux plus hautes fonctions de l’État. Mieux, elles s’abstiendraient logiquement de s’ériger en donneuse de leçon devant l’éternel.
C’est manifestement le cas de l’actuel président du Conseil national de la Transition (CNT), le parlement provisoire de la République Centrafricaine. Alexandre Ferdinand Nguendet dont les frasques alimentent ces derniers temps les colonnes des journaux centrafricains fait partie de ces personnalités aux yeux desquelles l’État ou ce qui en reste apparaît comme le parapluie adéquat pour échapper à la justice. Comment en serait-il autrement d’ailleurs puisqu’elles ont passé le clair de leur temps à commettre des actes délictueux.
À dire vrai, le président du CNT est un gangster notoire. Aujourd’hui, la presse se fait l’écho de sa brève arrestation à l’aéroport de Douala avec les diamants du sang ou encore d’un fait d’escroquerie impliquant son épouse. Mais ce que l’on ne dit pas c’est que Alexandre Ferdinand Nguendet a un passé récent de braqueur: son irruption, le 26 mars 2013, en compagnie de l’actuel ministre des finances Abdallah Kadre, au domicile de Cyriaque Dussey en est une parfaite illustration.
En effet, ce jour-là, peu de temps seulement après la prise du pouvoir par les hordes maléfiques de la Séléka et alors que la folie meurtrière s’abattait sur Bangui, sieur Nguendet s’était mis en tête de dérober les trois véhicules de marques Toyota Land Cruiser Prado, Suzuki Alto et Toyota Yaris de Cyriaque Dussey. C’est ainsi qu’à la tête d’un régiment d’expédition de la Séléka il a débarqué au domicile de ce dernier au quartier Benz-Vi afin d’embarquer lesdits véhicules. Devant le refus de ce dernier de lui céder les clés et malgré ses menaces de mort, il avait tenté de tracter ces engins par ses sbires. Malheureusement pour lui Cyriaque Dussey avait réussi à joindre l’autoproclamé général Moussa Dhafane au téléphone. C’est donc grâce à l’intervention musclée de Moussa Dhafane et de ses éléments que Nguendet s’était retiré sur la pointe des pieds, toute honte bue.
Il est important de rappeler ces faits historiques afin que nul n’en ignore. Les témoins existent et pourraient éventuellement apporter les plus amples témoignage. Le voir aujourd’hui se comporter en véritable Torquemada de la bonne conduite est proprement indécent. C’est comme l’hôpital qui se moque de la charité. Au regard de ses agissements, il ne mérite ni égards ni respect.
Yasmina Perrière.