LA SÉLÉKA INCENDIE LE VILLAGE MARAZE PRÈS DE BOUCA EN REPRÉSAILLES À UNE VIEILLE ATTAQUE DES ANTI-BALAKA

Publié le par taka parler

LA SÉLÉKA INCENDIE LE VILLAGE MARAZE PRÈS DE BOUCA EN REPRÉSAILLES À UNE VIEILLE ATTAQUE DES ANTI-BALAKA

Faut-il lire les signes des temps derrière l’incendie du village MARAZE par des soldatesques venus de Kaga-Bandoro ? Ce qui est vrai, la Séléka n’a jamais proclamé avoir renoncé à la politique de sur brûlis. Elle a peut-être enterré la hache de guerre mais pas renoncer à la guerre elle-même.
Qu’adviendra-t-il dans les jours à venir ?

Pauvres populations du village MARAZE…

Il y a exactement soixante et douze heures, le village MARAZA situé à quelques kilomètres de la ville de Bouca n’est plus. Selon des sources concordantes, les soldats de la Séléka venus de la ville de Kaga-Bandoro y ont mis le feu. Sur cent vingt et huit maisons que compte ce village, seul le centre de santé et la chapelle du coin qui sont des constructions en tôle, ont été épargnés, tout le reste est parti en fumée. Et les mêmes sources d’affirmer que ce serait en signe de représailles d’une attaque antérieure menée contre eux par des miliciens anti-balaka.

Au mois de mai dernier, une cohorte d’anti-balaka dirigée par un colonel autoproclamé Josée BEFIO venus de MARAZE ont tendu une embuscade aux éléments de la Séléka de Kaga-bandoro, ce qui a coûté la vie à un commandant Séléka. Ses frères d’armes avaient donc juré de venger sa mort. C’est donc l’heure de la vendetta. Pour l’instant, on ignore bien où se trouvent le Colonel BEFIO et ses hommes. La seule information qui nous a été rapportée, c’est que la population de MARAZE est en fuite dans la brousse.

NDLR…

S’il est vrai que le nord de la République Centrafricaine est depuis presqu’une dizaine d’années entre les mains des bandits de grand chemin, il y a lieu de reconnaître qu’il s’agit au jour d’aujourd’hui, d’un banditisme organisé. Sous d’autres cieux, on parle du nouveau désordre mondial. Les désordres peuvent être menés soit à profit soit à perte. Durant tout son mandat, le Président Bozizé qui était en rébellion quelques années plutôt, n’avait fait que gérer l’insécurité avec les groupes armés qui occupaient la quasi-totalité du pays. Mais selon certains témoignages, pour combattre ce mal, François Bozizé lui-même avait fabriqué ses rebelles contre les rebelles ennemis.

Malgré tout, on a vu toutes ces rébellions se fondre en une seule pour provoquer l’éviction de François Bozizé du pouvoir. C’est aux actuelles autorités de la transition de situer l’opinion sur la question.

Mais l’on n’ignore pas aussi que la circulation des armes sur le continent africain est l’œuvre des humanitaires. Il faut bien que des villages se fassent incendier pour que des humanitaires interviennent. Jean Yves LE DRIAN ne vient-il pas de passer ? Fabius ne devrait-il pas venir ?

Pétrus KASSALO
AFRIQUE NEWS INFO

Publié dans Sécurité

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