INCERTITUDE APRES LE DÉLAI CONSTITUTIONNEL DE TRANSITION.

Publié le par taka parler

CSP ET NGUENDET
CSP ET NGUENDET

« À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire." disait Corneille.

Quand on triomphe d'une personne ou d'une situation sans avoir rencontré de résistance ou de difficulté, la victoire est dénuée de mérite. Les généraux triomphent, les soldats tombent.

Plutôt mériter des honneurs et ne point les avoir, que de les avoir et ne point les mériter.

Cette affirmation vaut pour les acteurs de la vie politique centrafricaine qui veulent de la gloire sans mouiller les chemises pour endiguer la souffrance du peuple centrafricain. Ils veulent la gloire à la place de la lutte acharnée pour le retour à la paix et à la sécurité publique condition efficace et durable pour un début de reconstruction non seulement de l’appareil d’Etat, de la société civile et sociale mais nationale tout court.

Que cherchent et veulent nos hommes politiques ?

Revenons à l’essentiel. Souvenez-vous que le 22 Décembre 2014, le médiateur international commis pour la crise en Centrafrique avait adressé trois lettres officielles aux principaux détenteurs du levier politique dans lesquelles, il affirmait qu’au vu de la demande conjointe formulée de la prorogation de la Transition et contre la menace d’un vide constitutionnel, il y avait lieu de procéder à une extension de 6 mois de la Transition et ce, jusqu’au mois d’août 2015.

De cette première prorogation dans la deuxième Transition, trois écoles se sont créées avec chacune des appétits aux aguets.

La première est celle qui consistait à mener bataille pour que les élections aient lieu à la date prévue même si elles sont organisées dans des circonstances lugubres pour terminer ladite Transition budgétivore avec un Président mal élu mais légitime que rester avec les autorités actuelles enclines aux népotisme, clientélisme et la famille d’abord, le reste après.

La deuxième école est celle de Cathérine Samba Panza et ses partisans qui jouent contre le temps en laissant les choses pourrir intentionnellement par l’insécurité galopante, le délabrement de tous les systèmes qui fondent la vie d’un Etat afin de justifier les reports prochains des élections jusqu’à en faire un mandat complet. Système Gbagbo en Côte d’Ivoire. Comment peut-on organiser les élections quand le pays est divisé et dans l’insécurité. ? Comment peut-on organiser les élections quand les forces de défense et de sécurité nationales ne sont pas déployées sur toute l’étendue du territoire pour protéger les candidats et les citoyens d’exercer leurs droit et devoir. Belle illustration bien huilée qui convainc mieux.

La troisième et la dernière école sinon la plus ambiguë, tactique et stratégique, celle de jouer à la prolongation jusqu’au-delà de la limite constitutionnelle avec une Samba Panza flanquée dans l’illégalité constitutionnelle, un vide constitutionnel pour jouer carte sur table afin de la pousser officiellement à la sortie non pas pour incompétence mais la rigueur et le respect de la loi dès lors qu’un acte ne vient poser les jalons d’un autre et répétitif report.

A ce stade, la question de la troisième Transition se posera avec clarté pour les acteurs et également le Médiateur de la crise. Faille t-il encore proroger le mandat de Cathérine vu son manque de volonté de mettre un terme à la Transition?

De cette dernière école sortent les appétits de succession et de positionnement. Pas si lointain que quelques jours passés, l’ancien premier ministre Elie Doté avait rencontré la Diaspora centrafricaine de France pour affirmer sa volonté de conduire la Transition pour trois ans afin d’écraser dans l’œuf l’insécurité, de réaménager l’Administration publique en lambeaux, lutter contre la corruption et créer les bonnes conditions des élections crédibles, justes et équitables.

Dans le même ordre d’idées de cette école, l’ancien président intérimaire de la République et l’actuel responsable du Conseil National de Transition, lui aussi, aiguise ses armes et place ses pions en vue de la date fatidique du 15 août 2015 qui coïncide avec la fête de l’Assomption très significative pour les catholiques et celle d’octobre.

A cet effet, certaines informations qui courent sous les manteaux font état des réunions nocturnes répétitives au domicile du président de CNT Alexandre-Ferdinand Nguendet avec les hommes politiques centrafricains pour étudier les pistes d’une troisième Transition qui écarterait CSP et qui le porterait constitutionnellement au pouvoir. La même source fait état d’une circulation des billets de banque craquants qui seraient distribués aux acteurs politiques d’être prêts le moment venu.

Une autre source non moins crédible atteste les achats des armes qui seraient utilisées le moment convenu pour « sauver le peuple. » Au moment où nous écrivons cet article, nous sommes capables de confondre les tiers sauf circonstances contraires les intentions de leur projet. Suivez toujours notre regard.

S’agissant des opérations de vote, permettez-moi de vous poser les questions suivantes. En quoi la Transition est-elle responsable et redevable du blocage du processus électoral ?

Dans un premier temps, les autorités de la Transition le sont en vertu de l’article 44 de la Charte Constitutionnelle de Transition qui donne obligation de satisfaire la feuille de route comme action à mener pouvant aboutir à l’organisation des élections.

Cependant, ces autorités ne gèrent pas toutes les questions prévues par la feuille de routes. A titre d’exemple, Réorganiser le secteur de la défense et de la sécurité, relève de la communauté internationale qui a mis son veto de réhabiliter les Forces Armées Centrafricaines (FACA) malgré la volonté des autorités de la Transition.

Autre exemple la poursuite du processus de Démobilisation-Désarmement-Réinsertion devenu DDRR ( Rapatriement à la fin), l’Etat centrafricain est victime de sa caisse trouée et qu’une telle opération est prise en charge par la communauté internationale. Son refus d’engager le processus met à mal transfert des enfants soldats et autres rebelles dans la vie civile pour vaquer à des activités personnelles génératrices de revenu.

Finalement les autorités de Transition sont tributaires de la communauté internationale qui dicte leur loi.

Face à tout le blocage, qu’adviendra t-il après le délai constitutionnel de Transition ? Sur cette réflexion, je vous invite chers(es) compatriotes à suivre mon regard, vous constaterez que je suis froid. Affaire à suivre !!!

LA RÉDACTION DE TAKA PARLER NEWS

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