CENTRAFRIQUE : VERS UNE NOUVELLE TRANSITION :DÉMISSION, RÉBELLION OU COUP D'ÉTAT ?
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La France est dans un bourbier a lâché récemment sous couvert de l’anonymat un diplomate français en poste à Bangui. Cette courte phrase décrit la situation qui prévaut actuellement en Centrafrique. Selon cette source, l'erreur commise par la France a été d’avaliser idiotement sous pression internationale la nomination de Catherine Samba-Panza comme présidente du pays.
Sous prétexte de ne pas désigner une personnalité ayant eu des liens avec les régimes précédents, on a choisi une personnalité qui n'a jamais exercé la moindre fonction officielle et dont tout le monde sait à Bangui qu'elle ne sera pas en mesure d'imposer son autorité.
Au pouvoir depuis presque deux années, le régime de Mme Samba Panza s’est illustré par une absence de consensus, l’inexécution de la feuille de route (axée prioritairement sur le retour de la sécurité dans tout le pays pas seulement à Bangui, la revitalisation de l'Administration, la réinstallation des Réfugiés et des Déplacés et la tenue des élections).
L'exclusion, le vol, le détournement, le mensonge, le népotisme, le clanisme et la justice à double vitesse sont érigés en mode de gestion.
Bref, la France protectrice découvre un manque de volonté politique de cette équipe de mettre un terme à cette Transition en cours qui n'a que trop duré.
En coulisses, plusieurs pays, et notamment la France, ont donc accentué la pression sur Bangui et sur la présidente Catherine Samba Panza
Pour preuve les élections censées se tenir au plus tard d'ici la fin de l'année 2015 aurait été dictée par la communauté internationale afin de trouver une sortie honorable pour cette dame du pouvoir.
Une date butoir exigée par Paris et plusieurs autres capitales. Elles auraient laissé entendre à la présidente Catherine Samba Panza qu'un nouveau report du scrutin entraînerait sans doute un changement à la tête de la transition et donc sa démission.
C’est donc à contrecœur que les Autorités transitoires du pays lancent honteusement le processus électoral tout en sachant très bien que celui-ci aura sans doute de plomb dans l'aile. Tout ceci pour montrer qu'elles (autorités) travaillent alors qu'en réalité leur réelle volonté c'est d'entretenir le pourrissement aux seules fins de s’accrocher au pouvoir .
A l'allure où la transition est gérée, tout est clair qu'un nouveau chaos est inévitable car un peuple désespéré et exaspéré est contraint de se défendre toujours.
De sources recoupées et bien introduites, finalement la "quatrième" Transition tant crainte est finalement enclenchée.
L'idée d'un nouveau processus politique certes longtemps exprimée par le peuple centrafricain aux seules fins de pacifier, réconcilier et unifier le peuple et la République Centrafricaine circulerait.
Cette idée a été impulsée par la "Loge de Grand Orient" qui, souhaitait évidemment au regard de l'enlisement de la situation qu'une nouvelle transition devait être envisagée sans la Présidente actuelle afin de permettre l'organisation et la tenue des élections dans un climat apaisé, libre, transparent et crédible et pour ce faire, la position des Autorités françaises a été travaillée dans ce sens.
Décidément, l'option de la nouvelle transition parait plausible et s'impose à toute force tant endogène qu'exogène.
D'ailleurs la tournée éclair au Bénin, en Angola et au Cameroun a bel et bien permis au Président Hollande et soutenue en plus par celle du Président congolais DSN à Paris de prendre la décision de provoquer la mise en place d'une nouvelle dynamique en RCA.
La loge maçonnique du Grand Orient de France (GOF) avait prévu notamment qu’une nouvelle transition doit succéder, en juillet, à celle dirigée par la présidente Catherine Samba-Panza.
Le Grand Orient de France (GOF) veut s’impliquer dans la crise centrafricaine. Classée à gauche, la cellule affaires extérieures de la loge maçonnique (notamment ses membres africains) mène une campagne de lobbying dans le but de faire évoluer la position de certaines autorités africaines.
En clair, le GOF estime que l’actuel calendrier électoral (des élections entre juillet et septembre) n’est pas tenable et qu’une autre transition doit succéder, en juillet, à celle dirigée par Catherine Samba-Panza. À qui il reviendra d’organiser des élections transparentes dans un délai plus raisonnable, avec un fichier électoral correct.
Cette initiative manifeste à l’évidence une volonté de concurrencer l’influence continentale de la Grande Loge nationale française (GLNF), qui est, elle, classée à droite. Le GOF envisage en effet de s’impliquer dans d’autres dossiers sensibles, en Guinée, au Congo-Brazzaville et ailleurs.
La France, pays accompagnateur qui a une responsabilité particulière dans la gestion de ce pays, ne doit plus se tromper car, elle est à l’origine de tout cela.
Avec l’entêtement actuel de Mme Samba Panza et son équipe, des observateurs sérieux croient savoir que le pays n’échappera pas à un nouveau chaos.
Mais ce chaos prendra t-il quelle forme?
Selon des sources concordantes,des hommes armés sevissent dans les arriéres pays.Le Groupe d’Attaque de l’Église de Fatima, qui sévit sur l’axe Bangui-Douala, vient de revendiquer le rapt d’un sous-préfet, du maire de la ville de Baboua et d’un pasteur de cette localité
Les Anti-balaka sont en alerte maximum après les rumeurs sur les probables attaques des villes de Bouca et de Bossangoa par les éléments de la Séléka venus très nombreux de Kabo à moto.
Selon les mêmes sources , le Commandant de zone de Benzambé, village de l’ancien Président François Bozizé, a lancé un appel à la mobilisation générale de tous les combattants anti-balaka de région aux fins de constituer une digue contre la prise des villes de Bouca et Bossangaoa.
. A en croire quelques témoignages enregistrés, l’insécurité s'est accentuée dans le Nord Ouest.Une nébuleuse prend timidement l'allure d’une coalition rebelle à Bouar.
A la tête de ce mouvement se trouveraient deux officiers qui portent le sobriquet de DOZIE et EKE, deux acteurs Nigérians aimés par les enfants parce qu’ils sont petits de taille.
La nébuleuse est un cocktail Molotov dans la mesure où on y trouve de tout, Séléka, anti-balaka, anciens éléments de la Garde Présidentielle (GP), FACA et autres groupes armés.
Selon les rumeurs qui courent dans la ville, l’objectif est de prendre la ville de Bouar.
Les élections auront elles lieu?Quel sera le sort de Catherine Samba Panza?Qui est derrière cette nouvelle rébellion?Ce pays a t-il besoin d'une nouvelle transition ?
QUI VIVRA ENCORE VERRA.
Bangui, le 27 Juillet 2015
Par Charlie Joseph LARABO