BOKO HARAM SE RAPPROCHE ( S'IL N'EST DÉJÀ LA )

Publié le par taka parler

BOKO HARAM SE RAPPROCHE ( S'IL N'EST DÉJÀ LA )


La ville de Maroua au Cameroun, pour la seconde fois ainsi que Ndjamena!

La menace islamiste se rapproche de plus en plus de notre pays (si elle n'est déjà là)!

Risposte pour punir Idriss Deby et Paul BIYA de leur implication dans la traque contre BOKO HARAM!

En même temps, la Séléka qui dormait d'un œil, vient aussi de se réveiller, nous rapporte-t-on!

Depuis décembre 2012, avec l'avancée de cette coalition (Séléka) et la prise de pouvoir par celle-ci en mars, doit-on rappeler que le chaos s´est installé en République Centrafricaine?

DJOTODIA, « l'homme fort » du pays, a été prié par la communauté internationale de faire ses valises!
Depuis, il coule des jours paisibles, on le sait, à Cotonou!

Pourtant, malgré tout, l'ombre de la Séléka continue de planer sur le pays, j'allais dire, une main bien visible de cette coalition continue de diriger le pays!

Les récentes nominations à la primature et le dernier remaniement gouvernemental démontrent, s'il restait quelque chose à prouver que "chasser, le naturel revient au galop"!

Notre naturel étant désormais le mal, "le diable a fait son retour, avec ses légions de suppôts qui fascinent la transition"...

Tout ceci nous fait dire que la crise Centrafricaine dépasse le simple cadre géopolitique Tchado-Congolo-Centrafricain !

Nous avons compris, avec les commentateurs, qu'il fait indéniablement plusieurs siècles que l´Afrique est une terre de rivalités.

Après avoir été un enjeu de la rivalité et la chasse gardée des anciennes puissances coloniales, l´Afrique est désormais la proie des Émergents tels la Chine et l'Inde en tête.

Mais il y a aussi les obscures!

Comme dit la sagesse populaire chez nous, « lorsque deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent » (En Centrafrique ce sont vingt éléphants qui se battent)!

L´une des choses que Bozizé ait dit de juste, on s'en souvient, c´est son dernier discours avant sa chute, ce discours que beaucoup ont qualifié d´incurie politique !

"Notre pétrole et notre uranium attirent des convoitises" !

Comme dirait Jean-Joseph Boillot et Stanislas Dembinski dans leur ouvrage Chindiafrique paru chez Odile Jacob, « Toute la question alors est de savoir si la richesse minière de l'Afrique sera une chance ou une malédiction » ?

La malédiction, nous la vivons depuis ce matin du dimanche des rameaux 2013 (chiffre 13) de par les grandes luttes d´influences des pays du golfe avec les gouvernements d'Iran et le Soudan dans une montée stratégique majeure dans l'Afrique occidentale, tant dans le Sahel que dans les rivages du Golf de Guinée !

Les printemps arabes qui deviennent plutôt des « saisons arabes » tant ils n´étaient pas prévus de durer « ab eterno », n´étonnent point car nous savons tous que c´est cette même lutte d´influence qui se joue dans ces pays !

La souris a accouché d'une montagne (d'un monstre, plutôt), au lieu du contraire!
Vous avez compris que je parle de Daesh!

Restons plutôt dans notre Afrique centrale et examinons la méfiance entre Idriss Déby et son voisin soudanais El-Béchir.

"Lorsque la flamme est haute, elle donne une idée à l'eau", disent les Bambaras!

Comment ne pas comprendre l'inquiétude de ce dernier face au rapprochement tchado-français et le leadership du Tchad dans la lutte contre Boko Haram?

Depuis la disparition du doyen gabonais BONGO, nous savons que Déby est incontestablement le leader, d'autant que Biya se préoccupe peu de la sphère internationale et ce malgré la récente visite de François Hollande dans ce pays!

Il va de soi que le rapprochement tchado-français constitue un danger pour El-Béchir, le soudanais, déjà sous le coup d'un mandat d´arrêt de la Cour Pénal International.
En même temps, depuis, le petit fils de l'oncle Sam et de Jomo Kenyatta a foulé le sol de son paternel, l'inquiétude est réellement grande!

Le Soudan risque d'être pris en étau!

Heureusement pour lui, malheureusement pour nous, ce ne sont pas les ressources qui manquent!
Bien qu'affaiblis, la force de nuisance des chebbabs et de Boko Haram reste intacte! , Le Soudan poussera, comme il le fait déjà, sa présence vers l´ouest de sa frontière (la République Centrafricaine) !

Mais pour cela, il a besoin de la puissance financière des pays du golfe persique, du moins, de ce qui en reste, si ce n'est Daesh avec ses ramifications en Syrie et en Iran!

Qui n´est pas au courant du processus d'enrichissement de l'uranium en Iran (à but civil) au cœur de la crise qui opposait la République islamique et les Occidentaux

Même si François HOLLANDE et Hassan Rohani se sont félicités de l'accord sur le nucléaire iranien, il ne va pas sans dire que l'inquiétude demeure!

D'ailleurs Laurent FABIUS s'envolent ce 29 juillet pour "entamer cette évolution"...
François Hollande a également souhaité que l'Iran contribue "positivement au règlement des crises au Moyen-Orient".

Le pays est en effet impliqué dans la lutte contre l'organisation de l'État islamique en Irak et en Syrie, objectif qu'il partage avec des pays comme la France, sans toutefois faire partie de la coalition internationale.

L'important gisement d'uranium de Bakouma est d'un intérêt assez important dans ce mig mag, sans oublier le braconnage et la contre-bande du diamant!

Sitôt les élections centrafricaines annoncées, les bruits de bottes deviennent une chorale des tréfonds de l'enfer

Il s'agit pour ceux-là de continuer à contrôler et/ou asseoir leur influence sur cette région vaste pour son pétrole, son uranium et d'autres minéraux. En même temps, cette montée en puissance fera acquérir une préemption et empêcherait la présence américaino-française de par les forces onusienne que tchado-camerounaise!

L´importance de cet objectif est telle que le Soudan qui s'était, déjà, risqué une crise avec son principal allié, la République Populaire de Chine continuera à ignorer les protestations de Pékin qui joue sa partition au détriment de Paris!
(Cette Chine longtemps partenaire majeur et premier consommateur du pétrole soudanais (la République centrafricaine ayant une position pouvant permettre les mouvements vers l'ouest)!

.Nous avons tous en souvenir, les propos que d´aucuns jugeaient ahurissants, de BOZIZÉ aux lendemains des accords de Libreville !

«L´heure est grave. Mais ce n´est pas pour rien, c´est à cause de notre pétrole, de notre or, de notre cimenterie, de notre uranium qu´on leur a donné et qu´ils ont abandonné. Comment voulez-vous qu´on travaille avec eux ? (les Français). Je vous informe qu´avant de confier le pétrole à la Chine, j´ai été en France où j´ai rencontré quatre responsables de Total. Je leur ai demandé d´exploiter le pétrole centrafricain, ils ont refusé.C' est pourquoi j'ai confié aux Chinois et cela devient des problèmes aujourd´hui», révélait-il à propos du gisement de pétrole dans le nord-est du pays. «Concernant l´uranium, j´ai envoyé un de mes conseillers à l´Elysée pour demander à la France de l´exploiter. La Réponse de la France a été négative. C´est ainsi que je l´ai confié aux Sud-africains. Un an et demi plus tard, les Sud-africains ont défini la quantité qui était de 30 000 tonnes. Aréva s´est précipité pour racheter le titre et le produit devait entrer dans la phase d´exploitation en janvier 2010. Je leur ai précisé que notre seul objectif était de voir notre uranium exploité. Mais arrivée à cette date, rien ne s´est passé. En 2012 on nous parle de la crise et ils refusent de l´exploiter. Peu de temps après, Aréra plie bagages. Je n´ai rien dit. Maintenant qu´il ne nous reste que le pétrole, ils font venir des mercenaires juste pour nous empêcher, pourquoi ?», s'était-il interrogé. En retraçant l´histoire de ces démarches diplomatiques, le président déchu voulait montrer le manque de volonté de la France d´aider son pays à sortir de l´extrême pauvreté. «Personne ne les empêche pourtant d´exploiter les ressources naturelles de la RCA; ce sont eux-mêmes (les Français) qui le refusent. C´est pourquoi nous sommes obligés de les confier à d´autres pays amis. Ils n´ont qu'attendre que le pétrole sorte, et on va se partager les revenus. Mais pourquoi vouloir maintenir la RCA dans la pauvreté?», Lançait-il !
A vouloir jouer avec le feu, nous voici dans le pétrin !

De bonne foi, BOZIZÉ avait-t-il, par manque de stratégie attisé les convoitises et les appétits des uns et des autres?

N'est-ce pas ce qui faisait dire à certains observateurs que DJOTODIA qui était un conseiller dans l'Ambassade de Centrafrique au Soudan, mais basé dans le Darfour où il aurait été converti en ce que certains rapports secrets appellent « Islamisme-djihadiste » par ses hôtes soudanais aurait été approché par ces derniers et il se serait alors engouffré dans la brèche !

La Centrafrique est désormais un centre de subversion dans le cœur de l'Afrique avec des ramifications géopolitiques qui s´étendent au-delà des frontières et des capacités du pays!

Ainsi, le 17-18 juin 2013, la visite à Khartoum par DJOTODIA et sa délégation, Béchir avait, semble-t-il, assuré DJOTODIA de l'engagement du Soudan à soutenir économiquement le la Centrafrique en échange de son soutien dans le concept géostratégique du Soudan avec les puissances obscures du golfe...

Ce bousculement géostratégique continue de donner des sueurs froides à la France et aux Etats-Unis.

Les derniers événements dans la région de Batangafo et Bossangoa, dont les échos nous parviennent, témoignent du dicton "le diable ne dort jamais" (De tout cœur, je souhaite le contraire)!
Malheureusement "devant, c'est en avant", Hollande continue de s´inquiéter, le Quai d'Orsay et la queue du diable Séléka s'agitent !

Entre-temps les éventuels candidats à la présidence continuent de courir derrière le sachet de bonbons qui est la date des élections sans apporter la moindre idée contributive au rétablissement de la paix!

Tous ces hommes et femmes, futurs candidats, dis-je, ont des idées pour le rétablissement de la sécurité mais chacun préfère la garder dans sa besace de projet de société...



Entre-temps les électeurs trépassent...



Théophile EKA 2, juriste, politologue

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