LES DEFIS DU MINISTRE DES FINANCES ET DU BUDGET, HENRI-MARIE DONDRA
Selon l'expression populaire, l'argent est le nerf de guerre et sa rareté peut-être une source de grogne sociale. Le ministre des finances et du budget, Henri Marie Dondra a parfaitement compris le message pour pouvoir s'assumer depuis sa nomination à la tête de ce département stratégique. Après avoir fait l'état des lieux, il commence par la mise en place d'un plan de reformes des finances publiques en vue de les rendre performantes. en moins de 100 jours, il ya eu des avancées considérables de ce département stratégique. Des reformes courageuses sont entreprises pour une visibilité dans la gestion des recettes publiques. le chef du département le fait en fin connaisseur des dossiers sensibles qu'il se doit de gérer avec parcimonie et tact. Il s'agit pour lui de relever le niveau des recettes publiques en tenant compte de certaines contraintes liées à la crise qui a paralysé l'économie nationale.
En moins de trois mois à la tête du département, il a réussi à mobiliser les ressources nécessaires pour accompagner les efforts de la reconstruction qui vise la relance de l'économie nationale, favoriser la mise en œuvre du processus DDRR qui est une étape importante pour le retour de la paix en Centrafrique. Les institutions financières internationales sont attentives au plaidoyer mené par le gouvernement c'est ainsi que la Banque Africaine de Développement (BAD), la Banque Mondiale et le Fonds Saoudien de Développement (FSD) et bien d'autres partenaires bilatéraux et multilatéraux n'ont pas hésité à venir au secours de notre pays sinistré.
A titre d'exemple, la France à travers l'Agence Française de Développement (AFD) a signé un accord de subvention d'un montant de 5 milliards de francs Cfa, la BAD une importante somme d'argent de 52 milliards de francs CFA et le FSD est intéressé par le secteur énergie pour avoir mobilisé des fonds pour le renouvellement des structures de l'ENERCA. Tous ces appuis se situent dans le cadre des aides budgétaires post conflits.
Par ailleurs, le ministre des finances et du budget s'engage à lutter efficacement contre les fraudes fiscales et la corruption endémique qui saignent les finances publiques en se basant sur les principes régaliens de bonne gouvernance. c'est justement, cette politique que le chef du département tente d'inculquer à ses collaborateurs. Il s'agit d'augmenter à l'arrivée le volume des recette publiques devant permettre à l'Etat de résoudre les questions des dépenses de souveraineté.
A l'instant d'aujourd'hui, les priorités reposent sur le paiement des dettes intérieures à savoir l'épineuse question de l'apurement des arriérés de salaires, la régularité dans le paiement des salaires aux fonctionnaires et agents de l'Etat, la pension des retraités et les bourses aux étudiants. Il ya eu les plaintes pendantes des fournisseurs de l'Etat qui peinent à rentrer dans leurs droits. Nombreuses de leurs factures trainent dans les tiroirs et qu'il fallait faire diligence.
Orthodoxie de gestion
En d'autres termes, outre les aides extérieures la République Centrafricaine doit compter sur ses propres efforts pour résoudre les problèmes de finances qui s'imposent. Pour ce faire, le ministre des finances et du budget est en train de mener une politique volontariste pour recadrer les choses afin d'assainir les finances publiques en privilégiant l'orthodoxie de gestion des recettes publiques. L'objectif étant de parvenir à éradiquer le phénomène de la corruption criante et les détournements récurrents des fonds publics par les agents véreux. Beaucoup s'interrogent de savoir comment le ministre va-t-il s'y prendre pour combattre un réseau aussi puissant que
Ghislain FOCKY/EPERVIER