CENTRAFRIQUE: L'ETAT DES LIEUX DES FINANCES, LES DETTES, L'APUREMENT DES DETTES ET LES RESSOURCES MOBILISÉES EN 100 JOURS
C’était à l’issue de la conférence de presse des 100 premiers jours qu’il a animée, le
mercredi 13 juillet que son Excellence Henri-Marie Dondra, ministre des Finances et du
Budget a présenté l’état des lieux des finances de la RCA, c'est-à- dire la situation réelle des
finances du pays. Précisons que le membre du gouvernement a pu honorer ses
engagements auprès du FMI, de Congo Brazzaville, de COFACE en procédant aux
règlements des dettes d’environ 7 milliards de francs CFA.
Ci-après, le décryptage de la réponse du ministre des Finances et du Budget aux interrogations
des professionnels des médias :
Parler de l’état des lieux, c’est déjà parler de la situation réelle de nos finances. Un
endettement d’environ 450 milliards de francs CFA. Quelque chose qui pose un problème sur
la capacité d’endettement de notre pays.
S’agissant de l’apurement des dettes, en moins de 100 jours, nous avons réglé des échéances
d’au moins 7 milliards pour le compte du FMI, de COFACE, et de Congo Brazzaville.
Malgré cela, on constate en 100 jours une mobilisation des ressources de 9 milliards pour
nous permettre de couvrir les charges de l’Etat.
Tout cela nous a permis d’honorer nos engagements, de payer les salaires. Mais nous sommes
en discussion aujourd’hui avec le Fonds monétaire international (FMI) puisque d’ici quelques
mois nous allons devant le front pour bénéficier de la facilité élargie de crédit qui devrait
aboutir ces mobilisations d’au moins 60 milliards de francs CFA sur les trois ans à venir.
En tout cas, ces échanges se poursuivent normalement aujourd’hui avec la banque mondiale
avec des annonces qui sont vraiment claires en ce qui concerne au niveau de notre pays.
Donc il y a tellement d’avancés que si je dois vous donner des chiffres, je peux vous dire que
je m’étais moi-même permis de dire au Premier ministre, nous sommes convaincu que nous
allons tenir le pari de salaire jusqu’à la fin de l’année. Mais je peux vous dire que je suis en
droite ligne de le dire aujourd’hui vu les annonces qui sont faites par nos partenaires.
Nous nous préparons à aller à la table ronde qui va se tenir à Bruxelles en moi de novembre.
Et si vous avez bien suivi la presse, hier nous nous sommes réunis avec les services
informatiques avec certains partenaires pour mettre en route la préparation de cette table
ronde des donateurs.
Comme je l’ai dit on a un problème de capacité d’endettement donc nous sommes obligés de
compter sur la communauté internationale pour pouvoir financer les activités économiques
dans notre pays.
S’il faut retenir ce dont je parlais tout à l’heure, c’est un peu ces différents contacts que nous
avons des promesses de la Banque mondiale de l’ordre de 30 milliards, du FMI de l’ordre de
50 milliards, de l’Union Européennes de 10 milliards, de la Banque africaine de
développement d’au moins 8 milliards de francs CFA. C’est autant d’annonces que nous
avons pu ébaucher de la part de ces partenaires. C’est ça qui nous pousse à vous dire que d’ici
la fin de cette année et les autres années à venir, puisque lorsque nous nous tournons vers
2017.
Si la communauté internationale aujourd’hui a décidé d’accompagner le président Faustin
Archange Touadéra dans son programme politique, si la communauté internationale a décidé
d’accompagner le gouvernement de son Excellence Simplice Matthieu Sarandji, c’est parce
que, tout simplement, elle croit en cela. Il faudrait que nous-même nous nous appropriions ce
programme, parce que si nous persistons et bien, elles ne seront pas à nos côtés. C’est le seul
message que je peux passer qui est un message de paix, d’espoir et de prise de responsabilité
au niveau de chaque citoyen pour qu’au moins nous puissions tourner la page de ce que nous
vivons encore qui, malheureusement jusqu’aujourd’hui, pourra tout ce que nous préparons, la
table ronde à venir, les contacts que nous avons avec nos partenaires bilatéraux et
multilatéraux.
FREDERIC MBOMBA