DISCOURS DU PRESIDENT DU CNT POUR LANCER LA CAMPAGNE DES ELECTIONS GROUPÉES DE 2015 EN CENTRAFRIQUE

Publié le par TAKA PARLER

ALEXANDRE FERDINAND NGUENDET
ALEXANDRE FERDINAND NGUENDET

Président du Conseil National de Transition

à l’occasion du lancement de la campagne pour les élections présidentielle et législatives du 27 décembre 2015

(Vendredi 11 décembre 2015)

  • Centrafricaines,

  • Centrafricains,

  • Chers Compatriotes,

L’ouverture de la campagne pour les élections présidentielle et législatives le 12 décembre 2015, m’offre l’opportunité de m’adresser aux acteurs du processus électoral, particulièrement aux candidats, aux partis et formations politiques, aux regroupements indépendants, et aux électeurs.

A vous tous, j’exprime la satisfaction du Conseil National de Transition pour votre implication dans la mise en œuvre du processus électoral et pour le chemin parcouru ensemble jusque là, permettant l’ouverture de la campagne dans un climat apaisé.

Comme vous le savez, ce parcours n’a pas été sans difficulté, mais par la grâce de Dieu, vous avez su les surmonter pour faire prévaloir l’intérêt général et sauver le processus des aléas de toutes natures.

Les élections du 27 décembre 2015 qui doivent marquer la fin de la transition, et consacrer le retour de notre pays à une vie constitutionnelle normale, constituent un défi majeur pour notre pays.

Les défis sont si énormes que nous devons tout mettre en œuvre pour ne laisser aucune place au risque d’échec.

Nous devons réussir ce pari avec l’histoire, et pour cela, chacun doit jouer sa partition, car l’intérêt supérieur de la nation en dépend largement.

Chaque centrafricain doit faire montre d’un sursaut patriotique, de sagesse et de civisme afin de préserver notre pays contre le chaos et le désordre permanents.

Le caractère couplé des élections du 27 décembre 2015 nous donne la chance de voter le même jour notre prochain président de la République et nos députés.

Au total, 30 candidats sont engagés pour l’élection présidentielle, plus de 1000 pour les élections législatives.

Cela augure sans doute d’une campagne pleine de vitalité, mais aussi d’une période où vont s’exacerber les rivalités, l’enjeu étant de convaincre environ 2millions d’électeurs, inscrits sur les listes électorales.

Ces rivalités sont d’une légitimité certaine, car la campagne électorale reste une phase de marketing et de séduction politique, où chaque candidat présente son projet de société qu’il juge le meilleur, dans le sens d’apporter une plus-value à la qualité de vie de nos populations.

Autrement dit, c’est l’espace où l’offre et la demande politique croissent avec pour enjeu le développement intégral et harmonieux de notre pays.

Il est important de rappeler néanmoins, que cette phase doit être abordée avec courtoisie, fraternité et fair-play.

C’est pourquoi, le Conseil National de Transition en appelle à la raison et à la responsabilité de tous les acteurs pour que la campagne qui s’ouvre, ne constitue pas un moment de spectacles désobligeants, une tribune de pugilats verbaux, encore moins une espace de prolifération de la violence de toutes sortes.

A cet effet, le Conseil National de Transition vous recommande de respecter le Code de Bonne conduite signé le 09 décembre 2015 auquel vous avez tous souscrit et qui prévoit que vous devez tous œuvrer pour la sauvegarde de la paix, de la concorde et de l’unité nationale, et le rejet de la violence.

J’invite par ailleurs les partis politiques, les groupements des indépendants et les candidats aux différents scrutins, de même que les électeurs à cultiver l’esprit de fraternité, de tolérance, de pardon et de respect mutuel, à se prémunir des valeurs humaines positives afin de faire échec aux démons de la division et de la discorde.

Il est de la responsabilité de chaque acteur, candidat, électeur, parti de s’abstenir personnellement de toute initiative de fraude électorale et de cultiver autour de lui un tel comportement afin que tous ensemble, nous puissions vivre un processus électoral dans un climat de paix.

J’en appelle aussi à la conscience professionnelle des hommes des médias pour qu’en toutes circonstances, ils travaillent et informent sainement les populations, ils veillent à s’abstenir de relayer des informations de nature à alimenter la haine et la violence.

Aux forces de défense et de sécurité, je les invite à demeurer vigilantes afin d’offrir aux acteurs, un espace de campagne et de vote sécurisé car le défi sécuritaire est l’une des priorités actuelles du processus électoral. J’invite les populations à les accompagner dans cette mission en portant à leur connaissance toutes informations utiles.

Nous savons que les élections apaisées avec les résultats acceptés de tous, dépendent en grande partie de la qualité du travail d’organisation du processus par la structure de gestion des élections, C’est pourquoi, nous encourageons l’Autorité Nationale des Elections à poursuivre le travail qu’elle a entrepris dans la transparence et le professionnalisme.

  • Chers Compatriotes,

Les élections étant le moyen privilégié d’expression démocratique, les scrutins de sortie de la transition à venir, doivent nous engager davantage sur la voie de la démocratie.

A cette occasion, il nous appartient de confirmer notre choix résolu et définitif en faveur de la démocratie, en participant massivement au vote.

C’est un rendez-vous avec l’histoire que chaque électeur est invité à honorer en se rendant aux urnes pour voter le 27 décembre prochain.

J’ai foi en notre capacité à relever ensemble le défi de ces élections que nous voulons tous transparentes, apaisées.

Bonne campagne électorale, bonne chance à tous les candidats, tous les partis.

Que Dieu bénisse et protège la République Centrafricaine.

Je vous remercie.


ALEXANDRE FERDINAND NGUENDET

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K
La Mairie de Bangui, voilà une autre structure qui ne marche pas. A voir seulement les tas d’immondices et des mouches qui peuples les rues de la ville. Cette bonne dame est tous sauf une gestionnaire de la cité. Elle est préoccupée par autre chose que le travail pour lequel elle a été nommée. D’ailleurs, les analystes avaient attirer l’attention de Dame SAMBA PANZA sur l’incompétence et de l’indélicatesse de cette Dame au moment de sa nomination. Son passé sulfureux et rocambolesque à la CNLS a été souligné (Il a fallu une menace du Fonds Mondial, bailleur du CNLS au Premier Ministre TOUADERA pour que Bozizé accepte de se débarrasser d’elle). Contre toute attende SAMBA PANZA s’est entêtée et l’a nommée à ce poste comme elle avait fait pour le PM Kamoun. On est maintenant au crépuscule de cette aventure et donc à l’heure du bilan. Certes, il n’est pas facile de succéder à un certain NGOMBE KETTE. Tout de même, cette bonne Dame a passé son temps à être le sac à main de son mentor que la gestionnaire de la cité. Elle n’a rien fait sauf d’aller orner des cérémonies avec des tailleurs à l’effigie de sa vieille copine/protectrice à l’Assurance Siriri. Justement c’est ce genre de gestionnaire que nous ne voulons plus voir demain à la commande de nos affaires. Nous devons être vigilants pour dénoncer ces genres de Centrafricains incompétents et profiteurs de privilèges que donne le pouvoir sans rien donné en contre partie au pays. Elle est venue et elle va repartir sans laisser de trace. Nous allons lui jeter des charbons noirs sur ses pas pour qu’elle ne revienne plus.
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