RCA: les rencontres du gouvernement ne font pas l’unanimité

Publié le par TAKA PARLER

RCA: les rencontres du gouvernement ne font pas l’unanimité

La Centrafrique vient d'entamer une semaine de consultations entre le gouvernement et les forces vives de la nation pour discuter des élections et de la sécurité, notamment après les évènements meurtriers de la fin du mois de septembre couplés à la démission du président de l'Autorité nationale des élections. Une consultation boudée par beaucoup à Bangui.

Anti-balaka, ex-Seleka, mais aussi la majorité des partis politiques opposés au gouvernement, ont refusé de participer aux consultations.

Pour Crépin Mboli Goumba, le porte-parole de la concertation des partis politiques de l'opposition, la chef de l'Etat a choisi à qui elle voulait s'adresser : « La présidente intérimaire a décidé de contourner toutes les organisations dignes de ce nom, simplement parce qu’elle est convaincue que ces organisations-là ne sont pas dociles. Le but premier de cette manœuvre, c’est de tromper la vigilance de la communauté internationale pour après dire : "Voilà, nous avons eu une concertation approfondie avec les Centrafricains". Personne n’est dupe, même le groupe le plus important, le groupe politico-militaire l’ex-Seleka, a opposé une fin de non-recevoir. Finalement, sa concertation, elle l’a fait avec qui ? »

Des consultations rallongées

Pour Clément Guiyama Massogo, le porte-parole de la présidence, ceux qui refusent le dialogue sont ceux qui ne veulent pas voir le pays avancer : « On s’était mis tous d’accord dans ce pays, que les armes ne devaient plus parler, que le seul mode de règlement de conflit, c’était le dialogue. Donc, aujourd’hui, s’il y a des gens qui ne veulent pas venir à la table de dialogue, à mon humble avis, je pense qu’ils se mettent au ban de l’histoire de leur pays. »

Le porte-parole a également précisé que les consultations ne s'arrêteraient pas vendredi, comme initialement prévu. Elles devraient se prolonger pendant deux semaines.

RFI

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Désormais, les Anti Balaka et Ex Selka sont indissociables aux processus de la paix, nous devons avouer avec courages qu’ils sont un mal nécessaire pour assoir une pais durable, cherchons à les désarmer par leurs consciences plus tôt que de recourir a l'ultime solution qui est la force. <br /> <br /> Si vous avez le choix entre deux problèmes : le premier, on vous jette des ordures devant votre maison, et en même temps votre maison prend feu quelle sera votre priorités ? <br /> <br /> Ici, je désigne la justice comme les ordures , et la paix comme la crise et ses conséquences sécuritaires dans le pays a travers ces milices (Antibalaka et ex seleka ) . <br /> -------------------------------------------------------------------------<br /> La crise centrafricaine n’est pas une équation difficile a régler par les centrafricains eux-mêmes, mais hélas, en absence d’une volonté politique réaliste par ceux qui nous gouvernent a présent, au lieu de gérer la transition comme elle se doit, ces derniers bricolent la démocratie et la bonne gouvernance afin de convertir le pouvoir temporaire par un pouvoir permanent qui ne dit pas son nom, pour que la population reste en otage de quelques individus .<br /> <br /> Même si vous n’êtes pas d’accord avec moi, cela ne m’empêche de vous dire que la solution de cette crise ne peut se régler sans la réconciliation et la coopération de ces deux acteurs indispensables pour l’instauration de la paix dans notre pays : Anti Balaka et ex Seleka <br /> <br /> Vouloir les négliger, ou ne pas coopérer directement avec eux , seraient une erreur politique fatale et stratégique. <br /> Nous devons employer la ruse là où la force ne suffi pas , afin de ne pas rêver un règlement par une baguette magique, alors que notre ardent souhait c’est d’aller le plus vite possible aux élections. <br /> <br /> Ne faisons pas d’amalgame, je ne dis pas qu’ils seront blanchis de leurs actes criminels, mais soyons sérieux, il n’y a pas une autre solution de faire la paix sans qu’on puisse les associer, ils sont d’ors et déjà non seulement les acteurs de la crise, mais également une partie prenante pour la solution de cette crise. <br /> <br /> Quand sciemment on laisse ces deux belligérants chacun dans son camp, et nous discutons de la résolution de nos problèmes sécuritaires sans les associés, cela démontre que l’équipe de la transition tire profit en jouant sur la division, au lieu de les résilier, car la réconciliation accélère la fin de cette transition actuelle. <br /> <br /> Une concertation qui n’implique pas tous les acteurs est vouée un échec, comme toute concertation sans un ordre du jour claire, ou bien conditionnée n’aboutira a rien, au contraire , ce genre de jeu nous éloigne de plus en plus de notre but commun, celui d’en finir avec cette transition qui trop durée par une élection générale quelque soit sa forme .
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