LE TCHAD RENFORCE SA PRÉSENCE MILITAIRE EN CENTRAFRIQUE

Publié le par TAKA PARLER

Contingent Tchadien
Contingent Tchadien

La présence militaire tchadienne en Centrafrique se consolide malgré les polémiques qu’elle a suscitées ces derniers temps. De nombreux soldats tchadiens avec des matériels de combat de haute gamme ont atterri à Bangui le week end dernier, officiellement dans le cadre de la MISCA. Mais cette augmentation d’effectif et le renforcement de capacité militaire sont du genre à relancer les débats sur les intentions cachées du Tchad en RCA. La capacité militaire tchadienne s’est consolidée en Centrafrique. Entre vendredi et samedi, les autorités tchadiennes ont dépêché trois vols à destination de Bangui, capitale centrafricaine. Selon des sources concordantes, un gros porteur a fait deux fois N’djaména Bangui, le week end dernier. Selon les mêmes sources, ce gros porteur transportait non seulement des militaires tchadiens mais également des armes et bien d’autres effets militaires de haute gamme. Deux chars blindés feraient également partie du lot de matériels militaires que le Tchad a dépêché en République Centrafricaine pour renforcer sa présence militaire. En plus des deux tours effectués par le gros porteur, Air Karinou a aussi effectué un voyage entre N’djaména et Bangui. Ce second appareil aurait transporté la délégation tchadienne et d’autres matériels militaires. Avec cette nouvelle donne, le Tchad devient désormais une force militaire imposante en Centrafrique. Officiellement, ce renforcement de capacité se fait dans le cadre de la nouvelle mission dénommée MISCA qui devrait être pilotée par l’Union Africaine. Mais malgré l’entrée en vigueur de cette nouvelle mission le 1er Aout dernier, aucun signe n’indique que la Force Multinationale de l’Afrique Centrale(FOMAC) a cédé la place à la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique(MISCA). En plus, la présence militaire tchadienne déjà assez forte dans la FOMAC fait l’objet de sérieuses controverses entre la société civile et la présidence de la transition.
Dénonçant la complicité entre les FOMAC tchadiens et certains sujets tchadiens de la Séléka, les organisations ont exigé le retrait des troupes tchadiennes de la FOMAC. Une pétition a été mise en circulation pour recueillir des signatures. Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue avec le premier ministre et le président du CNT le 27 juillet 2013, Michel Djotodia, dans tous ses états, a qualifié d’ingratitude la logique de la société civile.

La présidence va par la suite demander le retrait de la pétition dans un communiqué après que la société civile ait dit non à la position prise par le président de transition. C’est dans cette atmosphère de tension sur la présence tchadienne en République Centrafricaine que Déby, profitant de sa participation à la cérémonie de prestation de serment de Michel Djotodia, va renforcer sa présence militaire dans un pays qui, visiblement n’en veut pas. Il convient de rappeler que c’est depuis le vendredi 16 août que le chef d’Etat major de l’armée tchadienne se trouve sur le territoire centrafricain avec à sa suite un important dispositif militaire pour sa protection. Ce général a échangé avec les autorités centrafricaines sur la question de la pétition en général et du retrait de ses éléments de la FOMAC. La présence de cet officier général visait, selon des sources concordantes, a préparé le renforcement de capacité militaire tchadienne en Centrafrique. De sources proches de la délégation tchadienne, les autorités veulent jouer à l’apaisement face à la demande de la société civile. « Il ne s’agit pour le pays de remplacer les soldats qui sont accusés en déployant d’autres à qui des consignes fermes ont été données » a confié sous couvert de l’anonymat une personnalité proche de l’ambassade du Tchad à Bangui. Avec le renforcement de capacité militaire, le Tchad affiche sa détermination à rester militairement en République Centrafricaine malgré la pétition de la société civile soutenue par de nombreux citoyens centrafricains exaspérés par les exactions perpétrées par les soldats tchadiens dans ce pays depuis plus de quinze années aujourd’hui. Pour mémoire, dans le cadre de la MISAB et de la MINURCA entre 1996 et 1997, les soldats tchadiens avaient brillé par la violation des droits humains. Entre 2003 et 2012, des militaires tchadiens chargés de la protection du président centrafricains ont commis les mêmes exactions sur la population. Aujourd’hui les donnes n’ont pas changé.

Au sujet de ce renforcement de capacité militaire tchadienne, un responsable de la société civile a parlé de « concrétisation de la domination du Tchad sur la RCA ». Un autre l’a qualifié de défi en déclarant que « Le Tchad lance un défi à la société civile et à la population centrafricaine qui a soutenu la dynamique que nous avons initiée. Par la même, le président tchadien prouve à l’opinion nationale et internationale qu’il est à même de faire de la RCA ce qu’il veut. Il s’agit là d’un affront, d’une humiliation mais nous ne baisserons pas les bras ».

Mais qu’est ce qui peut bien motiver la ferme volonté tchadienne de vouloir coûte que coûte avoir une importante force en Centrafrique ?

C’est la question que tout observateur se pose à l’heure actuelle. A propos, un observateur s’inquiète en ces termes « au rythme où vont les choses, le Tchad va emporter l’essentiel de nos bois, diamants, or…pendant ces dix huit mois de transition à cause de sa main mise sur le pouvoir Séléka qu’il a monté de toutes pièces pour garantir ses intérêts dans ce pays ».

Notons que les troupes camerounaises sont aussi arrivées le week end dernier à Bangui mais avec des matériels limités comme les autres contingents.

SOURCE: AFRICATIME

Publié dans Crise Centrafricaine

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L
Et alors, si ça peut nous aider à sortir de l'insécurité tant mieux. Arrêtez avec vos manipulations d'opinion en brandissant chaque fois la peur, en opposant les uns aux autres. Nous sommes dans un espace économique avec le Tchad et il faut que nos deux peuples réapprennent à vivre ensemble. Et ce n'est certainement pas par vos commentaires que l'Afique centrale sortira plus forte des défits de l'insécurité, et de l émergence économique et sociale. <br /> Vous confondez journalisme et propagande!!!!
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L
en tout cas moi je trouve vide de contenu toutes ces paragraphes après paragraphes que vous vous êtes fait la peine de publier, veuillez vous rapprochés de bonnes sources pour des publications plus convaincantes au lieu de semer la panique ou un appel à la révolte à partir des allégations, je suis centrafricain et je le resterai moi meme il m'arrive d'accuser et probablement des mains cachées dans cette crise mais il n'est sans doute question d'affirmer avec trop de confiance des propos mensengers comme: le transport des passagers a Bangui par Karinou en provenance de N’Djamena alors ke cette compagnie à longtemps cesser d'effectuer ces vols à destination et en provenance de cette capitale ou bien "Selon des sources concordantes, un gros porteur a fait deux fois N’djaména Bangui, le week end dernier." qui n'est pas tout vrai et ....<br /> nous voulons tous la PAIX dans ce pays qui est notre, tenons des propos qui vont dans l'ordre d'y ramener la PAIX et non ceux qui font distraire ou plus encore appelés à une mise en garde de haine.
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M
Vous avez quoi à publier les vieilles informations? votre intention est-elle de mettre le chaos dans ce pays? (si ce n'est déjà fait! )
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G
C'est une information qui date de 2013, il faut bien lire et verifier les sources avant de publier ou de commenter, là c'est inciter les gens le peuple centrafricain a beaucoup souffert et il n'a pas besoin de ses genres d'information
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