CENTRAFRIQUE : LES RUMEURS D’UN COUP D’ETAT FONT TROMBLER LES AUTORITES DE LA TRANSITION
Visiblement, le gouvernement de Samba Panza n’a plus les pieds sur terre. En cause les rumeurs persistantes et « sérieuses » d’un coup de force visant à renverser le régime de Mme Catherine Samba Panza. D’après un ministre, la question d’un éventuel coup d’état met la dame Cathy en émoi paralyse les activités du gouvernement. Certains parlent d’une coalition des anciens présidents BOZIZE et DJOTODIA pour renverser un régime que plusieurs Centrafricains qualifieraient de « sanguinaire » et « tribaliste ». A Bria au Nord-est du pays, ce sont les peulhs qui s’en prennent aux civils chrétiens les poussant à quitter leurs maisons et biens. Une scène de terreur qu’ont assistée les forces de la MINUSCA sur place à Bria. Sur axe GRIMARI-MALA, c’est un autre son de cloche. Les groupes armés assimilés aux ex-séléka terrorisent les villageois et les passants. Leur objectif principal serait de descendre sur la ville de Sibut et ériger une barrière. Tout cela prouve combien le régime est menacé. A Bangui, même si l’on s’inquiète, les poches se remplissent de jour au jour afin de préparer les séjours d’exil. Récemment, l’ancien Premier ministre ELIE DOTE a même ouvertement déclaré qu’il était prêt à gérer une troisième transition. Une manière de dire qu’il soutiendrait l’idée d’un coup de force ou d’une démission. A Bangui, la vie dévient de plus en plus inquiétante et les déplacements sont limités. Peu de Centrafricains évitent de sortir au-delà de 16h de peur d’être surpris par des crépitements d’armes. En effet, le départ de Samba Panza ne ferait guère doute et aucun Centrafricain n’éprouverait le sentiment de pitié de voir cette dame quitter le palais de la Renaissance.
Sosthène BOPETO