LES CAUSES PROFONDES DE LA SOUFFRANCE DU PEUPLE CENTRAFRICAIN APRES LA DEMISSION DE DJOTODJA

Publié le par taka parler

ALEXANDRE FERDINAND NGUENDET
ALEXANDRE FERDINAND NGUENDET

Tout le monde est unanime aujourd'hui pour dire que CSP n'est pas à la hauteur de la mission qui lui a été confiée par le peuple centrafricain par l'entremise des conseillers nationaux.

Pourquoi CSP a-t-elle été élue par les conseillers nationaux, sachant que la situation était très difficile et qu'il fallait quelqu'un de poigne, politiquement rodé, capable de prendre les grandes décisions qui s'imposent pour rétablir l'ordre, la sécurité et la cohésion sociale?

Pourquoi NGUENDET qui avait assuré l'intérim n'a-t-il pas poursuivi en posant sa candidature à l'élection du chef de l’État de transition?

Le 10 janvier 2013, à N’Djamena après la démission de DJOTODJA, le président DEBY avait, au nom des chefs d’État de la CEEAC reçu en audience le président NGUENDET qui devait constitutionnellement assurer l'intérim du chef de l’État de transition. Au menu, le choix du nouvel homme fort de la République Centrafricaine. Pour les chefs d’État de la CEEAC présents, Désiré KOLINGBA devait conduire cette nouvelle transition.

De retour à Bangui, une fois gouté au pouvoir, très rapidement, NGUENDET commencera à ruminer une stratégie pour s’y maintenir.

Dans un premier temps, il était question de sa candidature. Pour cela, il avait mis en place un comité chargé de sensibiliser les conseillers nationaux à sa cause constitué de son ancien Directeur de Cabinet, des conseillers, et de lui-même pour réfléchir sur la stratégie payante. En même temps que ce comité discret travaillait, NGUENDET avait parallèlement reçu le 15 janvier 2013 les anciens ministres MOUSSA YODOUMA et Idriss SALAO pour leur annoncer son intention de se porter candidat à cette élection et de solliciter leur implication en présence de son ancien Directeur de Cabinet.

Malheureusement pour lui, après son passage devant les FACA à l'ENAM où il s'était autoproclamé l'homme de la situation, son aventure ne s'arrêtera qu'à l'intérim car, au lendemain de cette déclaration qui a fait le tour du monde, faisant froid dans le dos de tous les acteurs politiques centrafricains et des amis de la RCA, le groupe de contact a considéré que ce dernier, si on le laissait faire allait ramener une autre dictature dans le pays.

(je suis l’homme de la situation)

C'est ainsi qu'à la demande du groupe de contact, une réunion sera organisée au CNT avec la participation des membres du bureau du CNT, de son ancien Directeur de Cabinet et des représentants de la communauté internationale. L’objet de cette rencontre était strictement consacré aux critères d'éligibilité des candidatures à l’élection du chef d’Etat de transition. A cette occasion, la communauté internationale ne mâchera pas les mots et exclura la candidature de tous les conseillers nationaux à l'élection du chef de l’État de transition. Prenant la parole en premier, Monsieur Babacar GUEYE du BINUCA ira droit au but en ces termes « nous saluons le travail abattu par le conseil national de transition mais pour la communauté internationale, il est hors de question que le CNT soit juge et partie dans ce processus. Si non, la communauté internationale ne donnera pas un seul centime pour la reconstruction du pays ». Propos confirmé à tour de rôle par l’ambassadeur de France, de Chine, de l’Union Européenne, du Congo, du Tchad, des représentants de l’Union Africaine et du médiateur de la crise Centrafricaine….

La soif du pouvoir étant grande, NGUENDET écarté définitivement de la course va continuer à réfléchir sur une autre stratégie. C'est ainsi que l'idée de soutenir Madame Samba PANZA va commencer à germer dans sa tête. Pour NGUENDET, étant une femme, si elle est élue, elle ne réussira pas tellement que la situation était difficile pour être dirigée par une femme. A cet effet, il lui donnait moins de quatre mois pour que le peuple et la communauté internationale soient déçus et exigent sa démission. Alors, cette fois ci, rien ne s'opposera à sa candidature, bien au contraire, tout le monde se souviendra de son intérim et lui accordera la confiance totale pour conduire une autre transition.

Ainsi, NGUENDET écartera définitivement les conseils et le choix des chefs d’État de la sous-région à soutenir Désiré KOLINGBA. D’ailleurs, ce dernier a remué ciel et terre pour le rencontrer en vain. Il a fallu l’intervention de son ancien directeur de cabinet, l’ancien ministre MALEYOMBO pour que les deux personnalités se rencontrent juste quelques minutes. Pour NGUENDET, le pacte avec les chefs d’Etat de la CEEAC est désormais rompu. Il va se mettre à travestir la vérité et mentir aux conseillers nationaux en présentant Madame SAMBA-PANZA comme candidate proposée par les chefs d’État de la CEEAC au chevet de la RCA. C'est ainsi que, les conseillers nationaux, par devoir de reconnaissance à ces chefs d’État pour avoir libéré le pays de la dictature des seleka vont suivre NGUENDET et accordé malgré eux, leur vote à CSP. Voilà comment CSP a été élue chef de l’État de transition à la surprise générale.

Vous comprendrez aisément pourquoi le président DEBY aime à répéter que les autorités de transition n'ont pas respecté les engagements pris à N'Djamena.

C’est aussi pourquoi NGUENDET n'est pas en odeur de sainteté avec tous les chefs d’État de la CEEAC, raison pour laquelle il n'a pas été reçu par un seul chef d’État lors de sa fameuse tournée de la CEMAC en février 2013 où il devait leur remettre son rapport d'activité de président intérimaire de la transition.

Tout cela nous amène à conclure que le seul responsable de la situation de crise qui perdure aujourd'hui dans notre pays devant l'histoire reste et demeure NGUENDET. Le peuple continue de souffrir par ce que NGEUNDET a manipulé tout le monde pour ses propres intérêts égoïstes et égocentriques.

Qu’adviendra-t-il demain si son Excellence Assiline Alexandre Ferdinand NGUENDET, alias YENGUINZA doit conduire une autre transition ou même un intérim de chef d’Etat de Transition de nouveau ?

Cette question doit interpeller tous les centrafricains.

DAWAKOUZI BLAISE (Président du Collectif des hommes intègres)

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