L’IMPARABLE FORFAITURE DU MINISTRE SORTANT DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE
Sous le ciel étoilé de la « Sambanpanzie », il se passe des énormités qui ne devraient guère avoir droit de cité. Tantôt l’on entend des mots crus tels les viols d’enfants perpétrés par certains dignitaires et militaires étrangers, tantôt le pays vibre au rythme endiablé des détournements de fonds publics. Ces temps-ci, le nom du ministre sortant de la sécurité publique défraie la chronique des médias nationaux et internationaux. Il serait empêtré dans des scandales financiers et autres forfaitures. Puisqu’il est l’un des maillons forts du régime actuel, nous avons souhaité placer le gril de la transparence médiatique sur la manière où il gérait son ministère.
Karnou Samedi, patron de la Gestapo du système en place
A peine âgé de 36 ans, Samedi Karnou se voit offrir par Dame Cathy la clé du ministère en charge de la sécurité publique. Très tôt, ce jeune trentenaire brilla par ses méthodes peu orthodoxes de confiscation de titre de transports des personnalités politiques et surtout par sa technique d’extorsion de fonds auprès des Libanais, Libyens du Groupe Leiko et autres expatriés exerçant des activités lucratives en Centrafrique. A ce qu’il parait, il servait également les intérêts de la « Sambapanzie » auprès de ces différentes proies. On raconte même que le Vice-président de la Transition, jadis agent de Banque, l’utilisait pour obtenir les matériaux de construction de son château de Ngaragba à vil prix. Tout se passe comme si Karnou était nommé à ce poste dans l’unique dessein de réussir les coups foireux du système en place. Selon nos sources d’informations, le nom de code du ministre Karnou était « Ndjia » en français littéral, c’est la « loi ». Ce trentenaire disposait d’une chambre à plein temps dans tous les hôtels et motels de Bangui. Si ses partenaires de Leiko lui ont offert gracieusement une chambre à Ledger, il règle en revanche les autres chambres sur le compte du ministère. D’après une commune renommée qui a connu l’ombre de démonstration convaincante, Mr le ministre passe la majeure partie de son temps à regarder les plafonds de sa chambre de Ledger même lorsque le pays fait face à une escalade de violence. Semblerait-il que les Libyens de Ledger le désignent sous le sobriquet de« mettez la facture sur le compte du ministère ». Même si Dame Cathy lui reproche ses bévues, elle n’ose guère le démettre car il en sait trop. Il paraîtrait qu’il avait même mis la présidente sur écoute par le passé. D’où la nécessité pour la présidente de l’aménager car s’il l’ouvre, la « Sambapanzie » disparaitra.
A vrai dire, Karnou a géré le ministère en charge de la sécurité publique comme un magasin de chaussure. On lui reproche de nos jours d’avoir dilapider les primes globales d’alimentations (PGA). Heureusement qu’il peut rien contre les mots.
Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
LES PLUMES DE RCA